Des manifestants ont encore gagné les rues de la capitale haïtienne, Port-au-Prince, ce jeudi 17 octobre, pour continuer de réclamer la démission de Jovenel Moïse.
Ces manifestants pour la plupart venus de Cité Soleil et de Delmas 2 se sont rencontrés au carrefour de l’aéroport, rebaptisé carrefour de la résistance par les protestaires, avant de se rendre au Champ de Mars, à proximité du palais présidentiel.
Des policiers ont pris position autour du siège présidentiel pour protéger les bâtiments.
Face à un imposant dispositif de sécurité mis en place par des agents du Corps d’Intervention et de Maintien d’Ordre (CIMO), à la rue de la République, entre le Musée du Panthéon national haïtien (MUPANAH) et la tour 2004, les manifestants ont dû rebrousser chemin et se sont dirigés vers l’avenue John bronw (Lalue).
Lancant des propos hostiles au gouvernement démissionnaire de Jean Michel Lapin, les protestataires ont demandé à Jovenel Moïse de laisser le pouvoir tout en le traitant de dilapidateur des fonds d’aide au développement, PetroCaribe.
*Une opposition politique unie plus que jamais*
Après la decision du leader de Pitit Dessalines, Jean-Charles Moïse, de prendre la tête d’une branche de la manifestation en direction de l’Ambassade américaine à Tabarre, alosqu’une autre branche a pris la direction du Champ de Mars en passant par Nazon, divers médias de Port-au-Prince ont parlé de division encore une fois au sein de l’opposition politique pour le leadership individuel du mouvement de protestation contre Jovenel Moïse. Un jugement vite démenti par le Sénateur des Nippes, Nènèl Cassy, dans une interview accordée à la rédaction de Juno 7.
« C’est archi-faux. L’opposition politique n’est pas divisée. L’action posée par Jean-Charles Moïse a été préalablement planifiée par nous autres de l’opposition politique. Notre position est claire, Jovenel Moïse doit partir. Tous ceux qui se réclament de l’opposition doivent aller en ce sens et prendre la tête de n’importe quelle branche de manifestation, qu’elle soit planifiée ou spontanée », a indiqué l’élu des Nippes.
A en croire Nènèl Cassy, dans les jours qui vont suivre, si Jovenel Moïse reste encore accroché au pouvoir le pays connaîtra la pire insurrection de son histoire.
« Tout le pays sera en ébullition, prévient-il. Ce sera une grande révolution face à l’entêtement de Jovenel Moïse qui veut encore garder le pouvoir, malgré que divers secteurs de la vie nationale continuent d’exiger sa démission ».
Plusieurs villes de province notamment Gonaïves, Cap-Haïtien, Mirebalais et Léogâne ont été en ébullition, ce jeudi 17 octobre 2019, ont fait savoir plusieurs correspondants de radios de Port-au-Prince.