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Des milliers de résidents défilent pour dénoncer l’inaction des autorités face à l’expansion des gangs criminels « Viv Ansanm »
Mercredi 19 mars 2025, les rues de Canapé-Vert et des quartiers environnants ont été le théâtre d’une manifestation massive contre l’insécurité grandissante et les violences perpétrées par les gangs. Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées à Canapé-Vert pour exprimer leur colère face à l’incapacité des autorités à endiguer la crise sécuritaire qui frappe les quartiers populaires.
Les manifestants, déterminés à faire entendre leur voix, ont tenté de marcher vers la Villa d’accueil, siège du Conseil Présidentiel de Transition. Cependant, leur progression a été entravée par les forces de l’ordre, qui ont utilisé des gaz lacrymogènes sur la route de Bourdon pour disperser la foule. Malgré cette répression, la détermination des protestataires est restée intacte.
Pendant la manifestation, des barricades ont été érigées dans plusieurs quartiers, dont Lalue, Bourdon et Juvenat. Des pneus enflammés ont bloqué l’accès à ces zones, perturbant la circulation des voitures et des motos. Ces actions symboliques reflètent l’exaspération des habitants face à l’emprise croissante des gangs criminels.
Canapé-Vert, l’un des derniers bastions à résister à la coalition de gangs « Viv Ansanm », est devenu un symbole de la lutte contre l’insécurité. Ces derniers mois, des quartiers comme Solino, Carrefour-Feuilles et Delmas 30 sont tombés sous le contrôle des gangs. Récemment, ces groupes criminels ont intensifié leurs attaques pour s’emparer de Christ-Roi et Delmas 32, où les habitants résistent encore grâce au soutien des brigadiers de Canapé-Vert.
La violence des gangs a contraint de nombreuses familles à fuir leurs foyers, cherchant refuge dans des abris ou chez des proches. Cette insécurité généralisée a également entraîné une flambée des prix de l’immobilier dans les zones relativement épargnées, comme haut Delmas et Pétion-Ville, où la vie semble encore suivre son cours normal.
Malgré les promesses des autorités et l’utilisation de drones explosifs dans les opérations policières, la crise sécuritaire continue de s’aggraver. Les manifestants réclament des actions concrètes et dénoncent l’impuissance des dirigeants à protéger les citoyens. En l’absence de solutions efficaces, la colère populaire ne semble pas prête de s’apaiser.
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