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Manifestation contre l’insécurité : la police nationale critiquée pour l’utilisation massive de gaz lacrymogène

Manifestation contre l'insécurité : la police nationale critiquée pour l'utilisation massive de gaz lacrymogène
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Les habitants dénoncent l’insécurité et la violence des gangs, tandis que la police est critiquée pour sa répression musclée lors des protestations

Manifestation contre l'insécurité : la police nationale critiquée pour l'utilisation massive de gaz lacrymogène

Le quartier de Canapé-Vert et ses environs ont été le théâtre de violentes manifestations le mercredi 19 mars 2025. Des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur colère face à l’insécurité croissante et à la violence des gangs qui terrorisent les quartiers populaires. Cependant, la réponse des forces de l’ordre a rapidement focalisé l’attention, avec une utilisation massive de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.

Les images diffusées montrent un véhicule policier blanc dispersant du gaz lacrymogène sur la route de Bourdon. Les manifestants tentaient de se diriger vers la Villa d’accueil, un lieu symbolique abritant des membres du Conseil Présidentiel de Transition et le Premier ministre haïtien. Cette intervention musclée a suscité l’indignation des protestataires.

Les habitants de Canapé-Vert, déjà confrontés à la menace des gangs de la coalition « Viv Ansanm », reprochent à la police de réprimer les manifestations populaires avec une sévérité disproportionnée, tout en manquant de détermination pour lutter efficacement contre le banditisme. « Ils sont rapides à sortir le gaz lacrymogène contre nous, mais où sont-ils quand les gangs attaquent nos maisons ? », s’interroge un manifestant devant la presse.

Sur les réseaux sociaux, les réactions sont tout aussi vives. Les internautes condamnent l’usage du gaz lacrymogène contre une population qui manifeste pour réclamer plus de sécurité et dénoncer l’emprise des gangs. « C’est insupportable de voir comment on traite des citoyens qui demandent simplement à vivre en sécurité », commente un utilisateur sur Facebook.

 

Des journalistes agressés par quelques manifestants

Cependant, la manifestation n’a pas été exempte de tensions. Certains manifestants, cagoulés et armés de manchettes, de marteaux ou d’autres armes, ont été aperçus dans la foule. Des incidents ont éclaté, notamment l’agression du journaliste Biamby Peter Lyonelson, collaborateur de la journaliste Wendy Phele. Plusieurs autres journalistes ont également été pris à partie par des manifestants hostiles à la couverture médiatique de certains groupes.

Pendant l’événement, des barricades ont été érigées et des pneus brûlés dans plusieurs zones, dont Lalue, Bourdon et Juvenat, bloquant l’accès aux véhicules et perturbant la circulation. Canapé-Vert, bastion de résistance face aux gangs, reste un symbole de la lutte contre l’insécurité. Ces derniers mois, des quartiers comme Solino, Carrefour-Feuilles et Delmas 30 sont tombés sous l’emprise des gangs, tandis que d’autres, comme Christ-Roi et Delmas 32, résistent encore, soutenus par les habitants de Canapé-Vert.

La violence des gangs a provoqué un exode massif de populations fuyant leurs maisons pour se réfugier dans des abris ou chez des proches. Cette insécurité généralisée a entraîné une flambée des prix de l’immobilier dans les zones encore épargnées, comme haut Delmas et Pétion-Ville, qui semblent être les seules à fonctionner normalement dans la capitale.

Malgré les promesses des autorités et l’utilisation de drones explosifs dans les opérations policières, la crise sécuritaire ne cesse de s’aggraver, plongeant la population dans un climat de peur et de désespoir. Les manifestations comme celle de Canapé-Vert reflètent une colère grandissante, mais la réponse répressive, marquée par l’usage du gaz lacrymogène, risque d’envenimer davantage la situation.

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