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Marche citoyenne organisée dans la capitale haïtienne contre l’insécurité généralisée et la cherté de la vie.
Des centaines de personnes ont répondu ce mardi 29 mars 2022, à l’appel à la mobilisation des organisations de la société contre le phénomène de l’insécurité, notamment les actes de kidnapping. Plusieurs manifestants ont profité de ce moment pour demander le départ du premier ministre Ariel Henry qui selon eux fait une mauvaise gestion du pays. Sur des pancartes on pouvait lire « Aba kidnapping », « Ariel lage pye w », « Aba lavi chè ».
Cette marche a démarré sur la place de la constitution au Champ-de-Mars avec des dizaines de manifestants. Vers 10 heures, le coup d’envoi a été donné par les membres organisateurs, les manifestants ont parcouru plusieurs zones dont Lalue et Avenue Poupelard avant d’arriver au Carrefour de l’aéroport où il y avait un autre groupe de manifestants.
Sur le parcours aucun incident n’a été signalé. Des patrouilles de la PNH ont accompagné les manifestants.
Plusieurs figures connues étaient aussi remarquées dont l’un des initiateurs Jean Robert Arguant du Collectif 4 Décembre, Clarens Renois, l’ancien sénateur Steven Benoît qui a été agressé par un groupe de militants qui ne voulaient pas des figures politiques dans le mouvement. L’ancien sénateur était obligé de se retirer.
Éric Jean-Baptiste du RDNP a pour sa part expliqué les raisons qui l’ont poussé a foulé le macadam. Pour l’ancien candidat à la présidence, le PM Ariel Henry n’est pas en mesure de diriger. Il dénonce les actes de kidnapping et invite la population à investir les rues pour dénoncer la mauvaise gestion du pays tout en indiquant que : « Timoun ki pa kriye pa bezwen tete ».
Les manifestants ont poursuivi leur parcours, ils chantaient et dézinguaient le gouvernement d’Ariel Henry. « Si n pa voye Ariel Henry ale n ap mouri wi. Aba kidnaping », ont-ils scandé. Au fur et à mesure la foule augmentait. Arrivés à Delmas 32, ils ont commencé à dresser des barricades de pneus enflammés.
Les manifestants ont pris la route de Bois-Verna pour retourner au même endroit où la marche a démarré. Aucun incident majeur n’a été constaté par les journalistes de Juno7 tout au long du parcours.
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