Marche contre la dictature et l’insécurité: une vraie démonstration de force. Des milliers de protestataires dans les rues de la capitale haïtienne et dans les villes de province.
Port-au-Prince , Haïti .- A l’initiative du secteur protestant allié à plusieurs organisations de la société civile haïtienne et des structures de l’opposition, des milliers de personnes ont gagné les rues de Port-au-Prince, de Delmas et d’autres villes de provinces pour protester contre l’insécurité, la dictature qu’on accuse Jovenel Moïse de mettre en place dans le pays.
Étaient présents dans l’immense foule, des leaders religieux, des leaders politiques, des responsables d’organisation de la société civile, des jeunes universitaires pour ne citer que ceux-là. Des protestataires avaient entre leurs mains pancartes, le bicolore haïtien, et des banderoles avec des propos hostiles contre le pouvoir en place et la cheffe du BINUH en Haïti, Helen La Lime .
À cette marche, les acteurs politiques et religieux étaient nombreux. Ils rappellent que le mandat de Jovenel Moïse a pris fin et qu’il doit quitter le palais national immédiatement. Des acteurs politiques ont aussi intimé l’ordre au secteur économique de ne pas s’immiscer dans la lutte du peuple qui, ont-ils souligné, doit choisir seul son destin.
Des artistes connus ont foulé le macadam à l’appel du secteur protestant pour cette marche qu’on disait allait marquer les esprits. C’est le cas du chanteur Emmanuel Obas dont le père a été tué sous la dictature des Duvalier. Au micro de la presse, l’artiste a exprimé sa frustration par rapport à la façon dont le pays est dirigé à présent.
Un fort dispositif de sécurité a été remarqué dans les rues de la capitale haïtienne. La manifestants s’étaient rendus à Pétion-Ville en direction des locaux du BINUH à Juvenat. Ils voulaient délivrer un message à la cheffe du BINUH qui a minimisé le nombre des manifestants présents dans les, le dimanche 14 février dernier devant le conseil de sécurité de l’ONU.
Les manifestants étaient accompagnés sur tout le parcours notamment par des agents des unités de maintien d’ordre de la police. La PNH avait pris le contrôle de Morne Lazare où des hommes armés ont été signalés. Jusqu’à présent, aucun incident majeur n’est à signaler en respect des consignes des organisateurs.
La manifestation de ce dimanche 28 février est le deuxième plus grand mouvement post 7 février 2021 organisé contre le pouvoir en place. Il faut rappeler que ces derniers ont tous été lancés à l’initiative de la société civile haïtienne.
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