Dimanche 13 octobre 2019, la marche, à l’initiative des artistes, pour exiger la démission du président haïtien, Jovenel Moïse, s’est déroulée sans incident majeur à Port-au-Prince. Une impressionnante mobilisation selon les organisateurs.
La population de la capitale haïtienne, à l’appel des artistes, se mobilise pour faire chuter Jovenel Moïse. Au Champ de Mars, un cortège blanc, s’est déplacé devant la ruine du Rex Théâtre.
Le cortège a emprunté plusieurs rues dans une ambiance très festive en début d’après-midi, jusqu’à la commune de Pétion-Ville.
De là, des appels à se rendre à la résidence du président de la République, à Pèlerin 5, avaient été lancés dans la foule. Des agents de la Police Nationale D’Haïti avaient toutefois bouclé les coins et recoins attenant à la la route de Kenscoff.
Mais peu après 17 heures, la situation était tendue à Morne Lazare, à l’avenue Panaméricaine, à Pétion-Ville. Des individus ont attaqué à coup de pierres. Une rumeur faisait état d’un mort parmi les marcheurs. Certains en avaient les larmes aux yeux… Mais la rumeur a été rapidement démentie par le rappeur Izolan.
Aucun incident majeur n’a été enregistré par la Police
La Police Nationale d’Haïti (PNH) a assuré la bonne tenue de la marche. Des agents de la police étaient déployés tout le long du parcours de la marche.
Contacté, tôt ce lundi 14 octobre, par la rédaction de Juno 7, en vue d’avoir une idée du bilan officiel de cette marche, c’est le porte-parole adjoint de la PNH, l’inspecteur principal Gary Desrosiers, qui nous a répondu d’un air satisfait : « Tout s’est bien passé selon le plan de sécurité intégrée établie par le haut commandement de la PNH. Toute la population a bien réagi. »
Aussi, à Pétion-Ville notamment au Morne Lazare, selon Gary Desrosiers, les rares incidents enregistrés ont été vite circonscrits par les agents de l’ordre.
« Nous sommes satisfaits du comportement des policiers. Ils ont garanti le bon ordre et la tranquillité dans la marche, avec un niveau élevé de professionnalisme », s’est-il réjoui.
Aucune victime n’a été enregistrée et la police n’a fait aucune arrestation, a précisé le porte-parole adjoint de la PNH, l’inspecteur principal Gary Desrosiers.