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L’enquête sur l’assassinat de Jovenel Moïse au menu d’une rencontre entre Martine Moïse et Luis Almagro.
L’ex-Première dame, Martine Moïse, a rencontré ce mercredi 14 Juin 2023, le Secrétaire Général de l’Organisation des États Américains (OEA), Luis Almagro, selon une note émanant du Bureau de l’Ex-Première Dame.
Ils ont échangé autour l’enquête sur l’assassinat du Président Jovenel Moïse et sur la nécessité pour les Nations Unies de mettre en place un Tribunal Spécial International similaire à celui mis en place après l’assassinat du Premier Ministre du Liban Rafiq Hariri.
Selon cette note, madame Moïse a plaidé pour une meilleure collaboration des Nations Unies, des États Unis, de la Colombie et de la République Dominicaine pour appréhender les grands assassins du Président Moïse qui circulent en toute impunité.
Haïti n’a pas besoin d’intervention militaire étrangère
Parallèlement, au cours de cette réunion, Madame Moïse a souligné que le rétablissement de la sécurité dans le pays passe par des livraisons d’armes et d’équipements militaires pour le renforcement des capacités de l’armée et de la police d’Haïti capables de détruire les gangs.
L’ex-Première Dame a fait valoir également qu’Haïti n’a pas besoin d’intervention militaire étrangère. « La dernière qui a duré treize ans de 2004 à 2017 a été une catastrophe », a-t-elle argumenté.
S’agissant du régime des sanctions contre certaines personnalités haïtiennes, Martine Moïse a fait remarquer que « la résolution 2653 sur les sanctions n’a jusqu’à présent pas touchée 95% des oligarques et politiciens qui ont créé les gangs de 2017 à aujourd’hui », selon cette note. « L’application de la résolution 2653 et des sanctions bilatérales ne peut pas se faire sur une base de règlements de comptes et de luttes d’influences », a-t-elle souhaité.
Concernant la crise, l’ex-première dame estime que la solution passera par le choix d’un nouveau Premier Ministre et d’un gouvernement de consensus dont les personnalités ne sont pas impliquées dans l’assassinat du Président Jovenel Moïse et dans les activités des gangs. « La constitution d’Haïti, en absence du parlement interdit l’installation d’un président provisoire avant les élections », a-t-elle rappelé.