Getting your Trinity Audio player ready...
|
Le gouvernement promet une riposte ferme après l’atrocité commise par le gang de Micanor, qui a accusé les victimes de sorcellerie.
Le gouvernement haïtien a exprimé son indignation absolue face au massacre survenu à Wharf Jérémie, où environ 180 compatriotes sans défense ont été sauvagement assassinés sous les ordres du chef de gang Monel “Mikanò” Félix. Une ligne rouge a été franchie, selon les autorités, qui ont promis de mobiliser toutes leurs ressources pour traquer et anéantir les criminels. Une justice exemplaire sera appliquée, a affirmé le gouvernement, tout en adressant ses sympathies aux familles endeuillées.
Un massacre ciblé et d’une brutalité extrême
Le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) a rapporté que 110 personnes âgées, toutes de plus de 60 ans, ont été tuées dans le bidonville de Cité Soleil. Selon les témoignages, le chef du gang Micanor aurait ordonné ces exécutions après avoir consulté un prêtre vaudou. Ce dernier aurait désigné les victimes comme responsables des problèmes de santé de l’enfant du chef de gang.
Les assaillants, armés principalement de machettes et de couteaux, ont tué au moins 60 personnes le vendredi 6 décembre et 50 autres le samedi 7, dans un déchaînement de violence inouïe. Ce massacre illustre une fois de plus la vulnérabilité des populations civiles face à la montée des violences armées en Haïti.
Face à cette atrocité, le gouvernement a promis une riposte sévère pour ramener la sécurité et garantir que de tels actes ne restent pas impunis. L’indignation exprimée par les autorités devra toutefois être suivie d’actions concrètes pour rétablir l’autorité de l’État dans les zones contrôlées par les gangs et protéger les personnes les plus vulnérables.
Le drame de Wharf Jérémie met en lumière l’urgence de mesures structurantes pour freiner l’escalade de la violence dans le pays.
À lire aussi: