Médiation pour une sortie de crise: les violons ne s’accordent pas entre les partis politiques de l’opposition radicale et les partis dits modérés.
L’organisation œcuménique Religions pour la paix Haïti a été sollicitée par certains partis politiques pour favoriser le dialogue entre les acteurs politiques en vue d’une sortie de crise. Mais cette sollicitation a fait l’objet de vive polémique entre les partis de l’opposition radicale qui voulaient savoir à tout prix qui a fait le premier pas après que des lettres d’invitation à un processus de dialogue par Religion pour la Paix leur ont été envoyées.
Si pour ne pas entraver cette démarche très fragile, Religions pour la paix s’est gardé de révéler l’identité des demandeurs de la médiation, elle a fini par préciser, dans une lettre adressée aux leaders de l’opposition et à la Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD), que la démarche a été initiée, au début de l’année 2021 par MTV et AAA pour éviter la crise d’après le 7 février 2021, puis par Anfos et UNIR.
Comme en 2019, quand la présidence avait formellement invité Religions pour la paix à jouer le rôle de médiateur dans le dialogue politique qui devait permettre de trouver une solution à la crise l’opposition avait refusé, cette fois-ci, Religions pour la Paix avait décliné l’invitation à entreprendre des démarches de médiation en ce début de 2021.
Cependant, dit-elle, la détérioration des conditions socio-économiques du peuple haïtien, les cas de kidnapping à répétition, l’insécurité généralisée, et la polarisation de la situation politique du pays ont contraint Religions pour la Paix Internationale à publier un communiqué le 9 mars 2021 invitant les protagonistes de la crise haïtienne à dialoguer afin de trouver une solution négociée à cette crise qui a trop duré. Ainsi des lettres d’invitation ont été envoyées aux différents partis et regroupements politiques de l’opposition.
« C’est ce cheminement qui a conduit RPPH à répondre favorablement aux demandes des uns et des autres et amorcer cette initiative de médiation en s’adressant à MTV et AAA (les premiers demandeurs) et à d’autres partis ou regroupements politiques (incluant le parti au pouvoir) », lit-on dans cette correspondance de Religion pour la Paix.
La DIRPOD oppose une fin de non recevoir
La Direction Politique de l’Opposition Démocratique (DIRPOD) a, dans un premier temps, fait savoir que le « contexte politique ne permet pas de s’engager aveuglément, dans un processus de dialogue sans savoir quels sont les partis qui ont sollicité la médiation. » Ensuite la DIRPOD a réitéré qu’elle est en « accord totale avec les revendications de la population en général pour le respect de la constitution, la fin de l’insécurité et de l’impunité. »
La DIRPOD a affirmé par ailleurs, qu’elle n’a pas « l’intention de trahir les revendications de la population ni s’engager dans la répétition de discussions stériles visant uniquement à affaiblir la mobilisation populaire et a accordé un sursis à celui qui occupe illégalement le palais national pour mettre en œuvre ses plans d’organisation d’un référendum inconstitutionnel et des élections truquées. »
En savoir plus:
Pandan yon adorasyon an dirèk sou Facebook, endividi rantre epi kidnape pastè legliz la