Menaces de mort contre la famille Mortimé: le RONADH et la LHDH condamnent et exigent sécurité pour Guylande et Antonal.
Ces structures n’écartent pas la possibilité de demander à leur représentante au CEP de démissionner.
Me Antonal Mortimé et sa conjointe Guylande Mésadieu ainsi que leurs proches feraient objets d’importantes menaces de mort. Et cela aurait un lien direct avec la désignation de Mme Mésadieu, Directrice Exécutive de la Fondation Zanmi Timoun, pour représenter le secteur des Droits Humains au sein du Conseil Électoral Provisoire conformément aux voeux de la constitution amendée de 1987 et des principes démocratiques.
L’information est confirmée via une note de presse publiée le mardi 22 septembre 2020 par le Regroupement des Organisations Nationales des Droits Humains (RONADH), la Ligue Haïtienne des Droits de l’Homme (LHDDH) et le Réseau des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (ROHDH).
Expliquant du début à la fin les différentes démarches et discussions ayant abouti à la désignation de Me Mésadieu comme représentante du secteur, les structures susmentionnées dénoncent ces attaques directes et parfois voilées mettant en danger la vie des citoyens qui, expliquent-elles, ne font que exercer un droit et remplir un devoir constitutionnel.
Dans cette note portant la signature de Barthélemy Decius JEAN NOEL (LHDDH) et Fredly Andwens SAINTURNE (ROHDH), le Regroupement des Organisations Nationales des Droits Humains (RONADH), la Ligue Haïtienne des Droits de l’Homme (LHDDH) et le Réseau des Organisations Haïtiennes des Droits Humains (ROHDH) enjoignent, à cette fin, les autorités judiciaires et policières à adopter toutes les mesures prévues par les lois de la République pour garantir la sécurité de Me. Antonal MORTIME et sa famille et toute éventuelle personne qui serait l’objet de menaces voilées dans le cadre de l’exercice de son droit et de l’accomplissement de son devoir concernant le processus électoral.
Convaincus que la représentation de Me Mésadieu au CEP ne veut pas dire que ledit secteur se met au service d’un pouvoir et combat les partis politiques qui ne sont pas d’accord avec le processus électoral rappelant parallèlement que les Organisations de Défense et de Promotion des Droits Humains doivent se placer au milieu et, de ce fait, n’ont pas à faire une sélection politique pour exercer un droit et remplir un devoir constitutionnel, les structures ci-haut mentionnées estiment inacceptable que des individus mal intentionnés continuent à persécuter les citoyens et citoyennes par le seul fait que ces derniers ont décidé d’exercer leurs droits et leurs libertés selon les prescrits de la loi.
Par ailleurs, dans cette même note, ces trois (3) regroupements d’organisations de défense et de promotion de Droits Humains signataires disent se réserver le droit de demander à la représentante du secteur des Droits Humains au Conseil Électoral Provisoire (CEP) de se retirer dudit Conseil, si la mission donnée au CEP deviendra contraire à la Constitution.
Soulignons que plusieurs secteurs de la vie nationale disent ne pas avoir de représentants au CEP fraîchement constitué alors que les neuf membres ont pris fonctions mardi dernier mais, sans avoir prêté serment par devant la Cour de Cassation. Faute de quorum.
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