L’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) enquête sur Michel Martelly et sa famille après une plainte de l’organisation Ensemble contre la Corruption.
La Direction générale de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC) a adressé, le 28 octobre, une correspondance à l’administration du magasin Luminescence à Pétion-Ville, lui demandant de vérifier la présence des noms suivants dans son registre de clients : Michel Joseph Martelly, Sophia Saint-Rémy, Michel Olivier Martelly et Michel Alexandre Martelly.
« Dans l’affirmative, cette Direction générale vous demande de bien vouloir lui communiquer, dans le plus bref délai, la copie certifiée de toutes informations et documents y relatifs. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une enquête en cours », précise la correspondance de l’ULCC.
L’enquête est ouverte à la suite d’une plainte déposée en septembre dernier par la structure Ensemble contre la Corruption (ECC), qui a sollicité une investigation sur les biens mobiliers et immobiliers accumulés par Michel Joseph Martelly et ses proches. Dans sa plainte, ECC a demandé au directeur de l’ULCC de « passer les instructions formelles et immédiates en vue d’enquêter sur les biens meubles et immeubles accumulés par Michel Joseph Martelly, sa conjointe et son fils, ainsi que ses proches collaborateurs qui ont occupé des postes de responsabilité publique ».
L’objectif de l’ECC est de faire la lumière sur le niveau de pillage des fonds publics par l’ancien président et ses collaborateurs. L’organisme rappelle qu’en date du 20 août 2024, le Bureau de Contrôle des Étrangers (OFAC) du Département du Trésor américain a sanctionné l’ancien président haïtien pour trafic de drogue. Cette sanction implique l’interdiction de toute transaction en devises étrangères sous juridiction américaine dans laquelle Michel Joseph Martelly aurait un intérêt.
En outre, Ensemble contre la corruption souligne que cette sanction comprend également l’interdiction pour les institutions financières américaines d’accorder des prêts ou de fournir du crédit à Michel Joseph Martelly, ainsi que l’interdiction pour toute personne américaine d’investir ou d’acheter des instruments de capitaux propres ou de dettes en lien avec l’ex-président.