Des centaines de migrants haïtiens bloqués à la frontière Brésil-Pérou depuis six jours
Quelques 450 migrants, pour la plupart des Haïtiens, ont passé six jours à essayer sans succès d’entrer au Pérou depuis le Brésil par un pont frontalier en Amazonie, gardé par l’armée et la police, a observé un journaliste de l’AFP.
Les migrants, y compris des femmes et des enfants, assurent qu’ils n’ont besoin d’un permis de transit qu’au Pérou, car leur destination est l’Équateur, les États-Unis ou leurs pays respectifs. Pour l’instant, ils dorment dans des tentes et des écoles dans la ville d’Assis, du côté brésilien de la frontière.
Les soldats péruviens les empêchent de franchir le pont d’intégration d’Acre en raison du fait qu’au Pérou depuis fin janvier l’entrée de voyageurs en provenance du Brésil, du Royaume-Uni et d’Afrique du Sud, pays où de nouvelles souches plus agressives de covid-19 ont été détectées, a été interdit.
Le Vicariat Apostolique (équivalent à un évêché) de Puerto Maldonado a demandé lundi aux autorités péruviennes de trouver une solution qui leur permette de « continuer leur chemin » et d’éviter ainsi un « grave conflit social ».
Bien que la plupart des migrants soient originaires d’Haïti, il y en a aussi du Sénégal, du Burkina Faso, du Pakistan, du Bangladesh et de l’Inde, et «ils doivent entrer au Pérou pour se rendre dans la région de Tumbes, à la frontière avec l’Équateur, et de là pour atteindre leurs destinations respectives », a ajouté le Vicariat.