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Politique

Mise en accusation de Jovenel Moïse: après 5 heures de débats, Gary Bodeau décide de mettre la séance en continuation

Discussions incessantes, débats houleux pendant des heures, des points de droits parfois mal appréhendés, la séance de demande de mise en accusation du Président de la République Jovenel Moïse pour crime de haute trahison n’a été qu’un véritable tohu-bohu,  du bruit pour rien, dirait-on.

Arrivés au point cinq de l’ordre du jour qui en avait neuf au total, les députés initiateurs  qui ont écrit au bureau de la chambre des députés lui demandant de leur communiquer 33 documents pouvant les aider à soutenir  leur demande d’accusation, ont tout fait pour empêcher la poursuite de la séance, conditionnant celle-ci à la soumission de toutes les pièces exigées.

Des interventions se sont enchaînées. Des menaces verbales, des propos vulgaires du député de Port-Salut, Sinal Bertrand contre le président de la séance, Gary Bodeau. Des accusations gratuites provenaient des deux camps. Une couche d’ironie s’est mêlée à la partie lorsqu’un député pro Tèt Kale, Claude Lesly Pierre, a eu la malchance de confondre le pays d’origine du Philosophe Socrate. Le pire dans tout cela, c’est qu’il a persisté dans son erreur insinuant avoir étudié Socrate dans ses cours de littérature française.

Dans la foulée, Jean wilson Hyppolite, soutenue par 62 députés, sur la base de la souveraineté de l’assemblée,  a proposé la continuation de la séance. Les initiateurs dont Printemps Bélizaire, ont rejeté d’un revers de main la proposition du président de l’APR.  8 heures 40 PM, le président de la chambre basse, à cause des vacarmes et du manque de sérénité qui régnaient dans la salle, a décidé de mettre la séance en continuation. Une décision très critiquée par les députés de l’opposition. Jerry Tardieu, a dit regretter  que la demande de communication de pièces n’ait pas été respectée par le bureau.

Après la séance, les députés qui se trouvaient à l’intérieur de la salle de séance  avaient des difficultés pour quitter le bâtiment.  A la base, un mouvement de protestation spontané  initié par des agents de sécurité et chauffeurs affectés au service des députés, pour exiger plusieurs mois d’arriérés de salaire. Ils ont fait plusieurs coups de feu en l’air sur la cour du parlement. Ils ont dressé des barricades, crevé plusieurs pneus de véhicules dont celui du questeur de la chambre basse, Ghandy  Dorfeuille. Les députés ont laissé le parlement grâce à l’intervention des agents spécialisés de la PNH.

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