Ce mercredi 14 août, date marquant le 228e anniversaire de la cérémonie du bois caïman, la capitale haïtienne a connu deux mouvements de protestations. Et tous deux, ont visé d’une manière générale, la démission du président de la République, Jovenel Moïse.
À la tête d’un petit groupe de manifestants, sous le poids du soleil, le leader de la Plate-forme Pitit Dessalines, l’ancien sénateur du Nord, Moïse Jean Charles, a, comme annoncé, pris la direction de l’ambassade américaine à Tabarre. Là bas, l’opposant farouche au régime Tèt Kale a dénoncé ce qu’il appelle, l’appui incommensurable du gouvernement américain à Jovenel Moïse. Au retour de la manifestation, des pneus enflammés ont été érigés sur la route menant à l’ambassade. Fait qui a créé un vent de panique dans la zone. La manifestation s’est terminée sans incidents majeurs.
Parallèlement, les PetroChallengers réunis au sein de la structure »Nou Pap Domi », se sont massés sur la place Toussaint Louverture, au champ de mars, dans le cadre d’un sit-in qu’ils avaient annoncé en début de semaine.
Ils y étaient pour célébrer leur premier anniversaire en tant que groupe de pression et profiter pour une énième fois exiger la démission, du chef de l’État, l’arrestation, la condamnation et la saisie des biens de tous ceux ayant participé à la dilapidation des 4.2 milliards de dollars générés à travers les fonds du programme d’aide au développement PetroCaribe.
Ces deux manifestations organisées ce mercredi, marquent la relance de la mobilisation contre Jovenel Moïse et son équipe.