Mobilisation du 18 novembre: un premier groupe de manifestants réprimés au niveau de Delmas 48.
Comme annoncé, des militants de l’opposition, à l’appel de la Direction Politique de l’opposition regroupant plusieurs partis et regroupements politiques dont le Secteur Démocratique et Populaire, ont gagné les rues à travers diverses villes du pays, en vue de forcer Jovenel Moïse à quitter le pouvoir, dénoncer ses dérives ainsi que la recrudescence du phénomène de l’insécurité en Haïti.
Dans la capitale haïtienne, des anciens parlementaires et des leaders dont Youri Latortue, Cassy Nenel, Ricard Pierre et André Michel ont accompagné les manifestants tout au long du parcours. Parallèlement, Moïse Jean-Charles, à la tête d’un groupe de manifestants réunis au carrefour de l’aéroport, a pris la direction de l’ambassade américaine. L’ancien sénateur et ses disciples attendent d’autres militants au niveau de Gérald Bataille.
Arrivée à Delmas 48, la foule qui devait se rendre à Delmas 60 pour atteindre Musseau avant d’engager la route de Bourdon pour se rendre devant le Palais National a été contrainte de rebrousser chemin. La Police Nationale qui, depuis la veille, avait annoncé des dispositions visant à sécuriser les protestataires tout en protégeant les vies et les biens, a fait usage de gaz lacrymogène pour disperser les manifestants.
Des militants ont mis le feu dans un véhicule de la PNH à Delmas 48. Ils ont aussi tenté d’incendier une station-service au niveau de Delmas 46. Plusieurs blessés sont déjà recensés dans la capitale.
Offusqués, certains protestataires ont accusé la PNH au service du pouvoir en place de les empêcher d’atteindre leur destination. Ils se sont réunis une nouvelle fois au Carrefour de l’aéroport à l’appel des leaders de l’opposition dont Cassy Nenel et Youri Latortue et ont pris la direction du Champ de Mars où ils devraient délivrer leur message.
Soulignons que la route de Delmas est presque impraticable. Jonchée de pierres, de pneus enflammés et d’autres objets encombrants, elle est occupée majoritairement par des manifestants qui refusent de rentrer chez eux.
Une situation de panique se développe actuellement au Champ de mars. Des tirs nourris retentissent ça et là.