Mouvement de protestation contre le pouvoir en place à Port-au-Prince et dans certaines villes de province.
Les mouvements de mobilisation se poursuivent dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans certaines villes de province. Plusieurs personnes ont manifesté ce lundi 10 octobre dans la commune de Delmas pour exiger la démission du premier ministre Ariel Henry et dénoncer sa dernière décision concernant la venue d’une force armée sur le territoire national. Ces mouvements de protestation ont eu lieu dans la ville du Cap-Haïtien et aux Gonaïves.
À Delmas, les protestataires ont érigé des barricades de pneus enflammés. Sur tout le parcours, ils réclament la démission du premier ministre Ariel Henry qui selon eux n’est pas en mesure de diriger le pays.
L’ancien sénateur des Nippes, Nenel Cassy, a été remarqué sur le parcours au niveau de la route de Delmas. Au micro des journalistes, le membre du SDP a critiqué ouvertement la dernière décision du gouvernement. « Konze sa yo, malfra sa yo, ti pèp la dwe pran nòt e make non yo n ap trennen yo lajistis », a-t-il déclaré.
À Delmas 51, les manifestants ont été repoussés à coup de gaz lacrymogène par les agents de l’ordre. En colère, ils ont lancé des pierres, une situation qui a créé un vent de panique.
Parallèlement, dans la ville des Gonaïves la population a poursuivi pour une énième fois les manifestations ce lundi toujours dans l’objectif de réclamer la démission du premier ministre Ariel Henry.
Durant ces mouvements de protestation dans la cité de l’indépendance, certains individus ont attaqué le tribunal de première instance, le tribunal de paix de la section sud et la cour d’appel des Gonaïves. Ils ont vandalisé ces espaces, a appris notre rédaction.
La ville du Cap-Haïtien était aussi en ébullition ce 10 octobre 2022. Des citoyens ont investi le macadam pour dénoncer le pouvoir en place. Ils réclament la démission du gouvernement qui a pris une résolution permettant à Ariel Henry de solliciter l’aide de la communauté internationale concernant la venue d’une force armée pour résoudre la crise humanitaire et sécuritaire .
D’après les informations des médias locaux, une personne a été tuée pendant cette manifestation. Des individus ont mis le feu à l’entrée du bâtiment de la Unibank.
Depuis le déclenchement de ces mouvements de protestation provoqué par la décision du pouvoir en place d’ajuster les prix du carburant, les activités sont paralysées sur tout le territoire. La réouverture des classes est dans l’impasse, les banques fonctionnent au ralenti, le transport en commun est presque dysfonctionnel à cause de la crise de carburant…
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