Nap mache Pou Lavi propose des pistes de solutions pour régler le problème de sécurité dans le pays
Port-au-Prince, Haïti ; Nap Mache Pou Lavi salue les efforts déployés par la police dans la lutte contre l’insécurité mais ces efforts sont largement insuffisants estime l’organisation qui signale que l’institution n’a pas les moyens humain, matériel, technologique et politique pour affronter les trois principaux axes du mal que sont Martissant, Cité Soleil, Croix-des-Bouquets. Dans ce contexte, Nap mache pou lavi a publié une note de presse dans laquelle elle propose des pistes de solutions à la montée de l’insécurité incluant le secteur privé, la société civile, le gouvernement ainsi que le gouvernement canadien.
La crise institutionnelle et sociale à laquelle est confronté le pays est la preuve flagrante de l’irresponsabilité des protagonistes politique, économique et élitique ainsi que la coopération internationale face à leur devoir de construire une société démocratique plus de trente ans après la chute de la dictature des Duvalier (7 février 1986).
Relativement à la montée de l’insécurité, Nap mache pou lavi souligne que les efforts de la police sont visibles et louables, mais largement insuffisants car la situation la dépasse et elle n’a pas les moyens humain, matériel, technologique et politique pour affronter les trois principaux axes du mal : Martissant ; Cité Soleil, Croix-des-Bouquets.
Les matériels destinés à la police pour lesquels 12 millions de dollars américains ont été versés au gouvernement canadien ne sont toujours pas livrés, alors qu’à longueur de journée des cargaisons d’armes et de munitions sont découvertes dans les ports et les gangs se renforcent.
Pour résoudre le problème de sécurité actuelle, dans l’attente d’un éventuel accord politique, nap mache pou lavi propose que les quartiers, zones, régions et départements s’organisent avec l’aide des notables et autorités de confiance et de bonne réputation capables de contrecarrer les bandits.
Le gouvernement doit aussi organiser un Conseil supérieur de la police nationale (CSPN) spécial pour présenter la situation à la population et déclarer l’État de siège afin que les actions de la police et des autorités puissent être encadrées par le droit international des droits de l’homme
Le secteur privé a lui aussi sa responsabilité. Il doit prendre position sur la crise et faire des dons pour renforcer la police.
Le gouvernement canadien doit honorer ses engagements en livrant les 12 millions de dollars américains de matériels et équipements de sécurité et la société civile doit surveiller l’utilisation des matériels et moyens mis à la disposition de la police et exiger le vetting de la police.
En savoir plus :
La résidence de Donald Trump en Floride perquisitionnée par le FBI