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Le ministre de l’éducation nationale d’Haïti, Nesmy Manigat, a été reconduit à la tête du Comité des Finances du Partenariat Mondial pour l’Éducation(GPE).
“Nous tenons à vous féliciter pour votre nomination en tant que Président du Comité des finances et des risques du GPE pour le mandat 2024-2026. Nous sommes impatients de travailler à nouveau avec vous pour faire avancer la mission du GPE qui consiste à donner accès à une éducation de qualité aux enfants du monde entier” informe Jakaya Kikwete, ancien président de la Tanzanie, aujourd’hui président du Global Partnership for Education (GPE) dans un courrier adressé à Nesmy Manigat, ministre de l’Éducation nationale, ce 8 mars 2024. Il s’agit en effet de son troisième mandat consécutif à ce poste prestigieux du plus grand fonds au monde dédié exclusivement à transformer l’éducation dans les pays à faible revenu.
Réagissant à cette nouvelle nomination, le professeur Manigat qui avait avant présidé le comité de Gouvernance et Éthique, remercie l’ensemble des pays partenaires, les bailleurs, les organisations internationales, les syndicats mondiaux d’éducation, les fondations qui lui ont renouvelé une fois de plus leur confiance. « Je tâcherai d’apporter ma modeste contribution au développement et à la transformation de ce fonds qui depuis 20 ans soutient des solutions permettant de construire des systèmes éducatifs solides et modernes dans les pays touchés par la pauvreté ou les conflits » a-t-il confié à notre rédaction.
Le grand défi, selon Nesmy Manigat, est de continuer à réaliser les promesses de dons pour le financement de notre plan stratégique 2021-2025 qui doit permettre d’appuyer les 90 pays et territoires d’intervention actuels dans le monde, dans un contexte mondial politiquement et économiquement bouleversé.
« Quand notre sommet sur l’éducation à Londres en 2021, co-présidé par l’ex Premier ministre britannique Boris Johnson et l’ex-Président kenyan Uhuru Kenyatta, avait permis de mobiliser un montant de 4 milliards de dollars américains sur notre objectif des 5 milliards de dollars sur ces 5 ans, il n’y avait pas cette nouvelle réalité internationale qui met plus de pressions sur les ressources de nos donateurs, en particulier de nos contributeurs des pays du G7 et fragilise davantage les systèmes éducatifs déjà vulnérables de bon nombre de pays » explique Nesmy Manigat qui souligne aussi l’urgence que les pays en développement continue de faire des progrès en vue d’atteindre l’engagement d’au moins 20% de financement public des budgets nationaux pour l’éducation.
“Dans le cas d’Haïti, je suis en mesure de confirmer que le GPE continuera à travers ses agents partenaires locaux dont la Banque Mondiale, la Banque Interaméricaine de Développement (BID), l’UNICEF, le Programme Alimentaire Mondial (PAM), à soutenir les réformes éducatives en particulier le livre scolaire unique en créole haïtien et autres matériels pédagogiques, didactiques notamment pour des nouvelles matières, le développement professionnel de jeunes enseignants à recruter ainsi que l’augmentation de la couverture de la cantine scolaire à base de produits locaux” poursuit-il. Toutefois, le financement national de l’éducation dans notre budget devra aussi progresser, parallèlement à l’efficacité des dépenses publiques dans le secteur, confie-t-il.
On se le rappelle, le dernier financement en date du Partenariat Mondial pour l’éducation (GPE) à Haïti, confié à la BID, est de 19 millions de dollars, annoncé en novembre 2023 dans le cadre d’un financement multi-bailleurs plus large visant à augmenter la qualité des services d’éducation publique en Haïti, soutenir la cantine scolaire s’appuyant sur la production nationale, la compensation des apprentissages, l’enseignement à distance, la connectivité des écoles à Internet et en garantissant une source d’énergie, l’opérationnalisation et la modernisation du système de gestion et d’information de l’éducation etc….