Le ministre de l’Éducation nationale Nesmy Manigat et des hauts responsables des Nations-Unies ont visité l’école nationale République des États-Unis.
Le ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, Nesmy Manigat, accompagné de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations-Unies en Haïti, Ulrika Richardson ; du Représentant de l’UNICEF en Haïti, Bruno Maes ; du Directeur départemental de l’Éducation de l’Ouest, Etienne Louisseul France ; de plusieurs agents de la police communautaire éducative (Edupol) et de deux membres de l’Association haïtienne de psychologie (AHPSY), a visité ce vendredi 5 mai 2023 l’école nationale République des États-Unis afin d’apporter son soutien à cet établissement scolaire affecté par les dernières scènes de violence à Canapé-Vert.
Cette année académique est perturbée par les scènes de violence obligeant des milliers d’élèves à rater plusieurs jours de classe. Dernièrement, Canapé-Vert et ses zones avoisinantes ont été le théâtre de violences armées avec notamment le lynchage de 14 individus armés.
Le titulaire du MENFP était venu apporter son soutien à l’école nationale République des États-Unis. « Je suis venu encourager la direction de l’école, les enseignants, les enfants, et à travers les enfants les parents », a-t-il déclaré.
Tenant compte de cette situation qui entrave le bon fonctionnement de l’école, Nesmy Manigat a assuré que le ministère qu’il dirige s’active à boucler un programme d’accélération et de compensation des apprentissages afin que les enfants puissent récupérer les heures de cours perdues.
Par ailleurs, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations-Unies en Haïti, Ulrika Richardson, a déclaré que pour les Nations-Unies il est primordial que les écoles fonctionnent. « L’école doit demeurer un havre de paix. Elle peut aider dans la transformation vers la stabilité sociale », a-t-elle lancé.
Parallèlement, le Représentant de l’UNICEF en Haïti, Bruno Maes, soutient qu’il faut de la continuité dans le fonctionnement des écoles. « Il faut que la violence épargne les écoles afin que les enfants puissent terminer l’année scolaire », a-t-il lancé.
Magalie Georges, directrice de l’établissement, a salué les responsables pour cette visite. Pour elle, une telle initiative répond à un besoin psychosocial surtout quand elle considère qu’en majorité les élèves de son établissement vivent dans des quartiers difficiles, fragilisés par les actes de violences des deux dernières semaines.
Lors de cette visite, des kits scolaires et récréatifs ont été distribués aux élèves.
Depuis la récente remontée des actes de violence, seulement 50% des 1400 élèves sont de retour à l’école. Ils vivent en majorité à Cité-Gabriel, Cité-Georges, Cité-Melery et Cité-Meriken, réparties entre Canapé-Vert et Haut-Turgeau.
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