Le ministre Nesmy Manigat plaide pour des cantines scolaires de notre terroir au premier sommet mondial de la coalition de l’alimentation scolaire.
Invités au premier sommet mondial de la coalition de l’alimentation scolaire, co-présidé par le président français Emmanuel Macron, le premier ministre Antti Petteri Orpo de la Finlande et le president Lula da Silva du Brésil qui vient de rejoindre ce réseau, plusieurs pays et institutions multilatérales participent à Paris les 18 et 19 octobre aux délibérations qui permettront de promouvoir cet agenda. Lancée en 2012 avec le soutien du Programme alimentaire mondial, cette plateforme mobilise toutes sortes de ressources pour que d’ici 2030, chaque enfant dans le monde ait accès aux repas scolaires nécessaires pour bien apprendre et bien grandir.
Panéliste au premier jour de l’ouverture officielle, le Ministre de l’Éducation et de la Formation professionnelle, Nesmy Manigat en a profité pour promouvoir la politique et stratégie nationale d’alimentation scolaire qui valorise la production agricole nationale. « Avec l’appui de plusieurs partenaires et du trésor public incluant le Fonds National de l’Education FNE, Nesmy Manigat informe qu’Haïti passera de 20% de produits locaux à 60% en 2024 et projette 100% d’içi 2030″. Lors de cette réunion, le ministre a aussi mis l’accent sur une augmentation de la couverture des élèves cibles du préscolaire à la 9è année fondamentale qui passera de 30% à 50%, soit environ 1 500 000 enfants.
Le ministre a aussi souligné la dimension pédagogique et économique de cette initiative qui renforcera les actions déjà prises par le MENFP pour aider à préparer “la prochaine génération des agriculteurs ». A ce sujet, le ministre Manigat souligne que les élèves ne doivent seulement être au rang des bénéficiaires mais ils doivent et peuvent jouer le rôle d’acteurs. Pour matérialiser ce projet, Nesmy Manigat informe que le MENFP mettra le cap sur des jardins scolaires au niveau de l’école fondamentale et les lycées techniques agricoles où les élèves auront la possibilité de participer à la production agricole et ils auront la capacité de produire ce qu’ils auront besoin pour la cantine scolaire, voire vendre les produits.
Alors que le monde est confronté à de multiples défis tels que l’aggravation de l’insécurité alimentaire, des systèmes alimentaires non durables et des systèmes éducatifs défaillants, le sommet est une occasion de travailler sur une solution simple mais efficace. L’alimentation scolaire contribue à l’accès à la santé, à l’eau et à la nutrition des enfants en proposant des aliments sains et nutritifs, lit-on dans la note d’invitation de la coalition pour l’Alimentation scolaire.