Nicolas Maduro réélu président du Venezuela avec 51,20% des suffrages, l’opposition conteste les résultats.
Le président sortant Nicolas Maduro a été réélu pour un troisième mandat à la tête du Venezuela, selon une annonce faite le dimanche 28 juillet 2024 dans la soirée par le Conseil national électoral (CNE). Maduro, héritier de l’ancien président Hugo Chavez (1999-2013), a obtenu 51,20% des suffrages, soit 5,15 millions de voix, surpassant ainsi le candidat de l’opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui a recueilli 44,2% des voix avec un peu moins de 4,5 millions de suffrages.
Elvis Amoroso, président du CNE, a déclaré que le résultat est « irréversible » après le dépouillement de 80% des bulletins, avec une participation électorale de 59%.
La campagne électorale a été marquée par des accusations d’intimidations et de fraudes de la part de l’opposition, qui espérait mettre fin à 25 années de pouvoir chaviste. « Les résultats ne peuvent être occultés. Le pays a choisi un changement en paix », a déclaré Edmundo Gonzalez Urrutia sur X (anciennement Twitter). Peu avant minuit, Omar Barboza, un leader de l’opposition, a dénoncé un éventuel « faux-pas » ou « précipitation autoritaire » du gouvernement, appelant au respect des résultats « au nom de la paix ». Il a insisté sur le fait que les procès-verbaux confirment les observations faites dans les rues et que leur contenu ne doit pas être remis en question.
À la suite de l’annonce des résultats, les États-Unis ont exprimé leurs doutes par la voix du secrétaire d’État Antony Blinken. « Nous craignons sérieusement que le résultat annoncé ne reflète pas la volonté ou le vote du peuple vénézuélien », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse au Japon.
Le Venezuela, un pays autrefois prospère grâce à ses réserves pétrolières, est actuellement plongé dans une crise économique et sociale sans précédent. Le gouvernement de Maduro attribue les difficultés du pays au « blocus criminel » imposé par les sanctions américaines, qui ont été durcies après sa réélection contestée de 2018, lors d’un scrutin également entaché de fraudes selon l’opposition, et qui avait provoqué de violentes manifestations.
Crédit photo : Europe 1
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