Le Sommet One Planet s’est tenu ce mardi 12 décembre à Paris et le principal souci de certains chefs d’états présents, est le changement climatique qui prend une dimension dans une bataille face à laquelle ils ne paraissent pas vraiment de taille.
A l’occasion du second anniversaire de l’accord de Paris, le président français Emmanuel Macron a invité en France plus d’une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement, des patrons de grandes entreprises et fonds d’investissement sont aussi réunis mardi près de Paris pour le Sommet One Planet, un sommet sur le climat et qui parle de « finance verte ».
Comme disait le président Macron, on est en train de perdre la bataille et c’est dans l’idée de trouver des moyens sur le terrain économique pour y remédier et soutenir les transitions énergétiques que le One Summit Planet a eu lieu.
De nombreuses grandes personnalités ont exprimé leurs inquiétudes sur le sujet. L’avis du secrétaire générale de l’ONU Antonio Guterres va surtout à l’encontre des énergies fossiles, il trouve qu’un tel investissement revient à investir dans notre perte, elles sont responsables d’une large part du réchauffement climatique, il a aussi que la « guerre » contre le dérèglement du climat « n’est pas gagnée ».
Le premier ministre de Fidji, Frank Bainimarama de son côté, a fait cette déclaration : « Le défi est immense. Nous devons tout faire pour le relever ».
Pour relever ce défi comme dit le ministre fidjien, il faut commencer par réduire les gaz à effet de serre. Les démarches sont assez coûteuses donc il faudra des investissements massifs. Les estimations de l’agence internationale de l’énergie s’élevé 3.500 milliards de dollars (d’investissements dans le secteur énergétique) chaque année pendant 30 ans pour contenir
D’ici 2020, les pays du Nord ont promis de porter à 100 milliards de dollars par an leurs financements climats aux pays du Sud, qui tiennent surtout avoir des assurances sur cette promesse, en particulier pour pouvoir s’adapter aux impacts des dérèglements (digues, surélévation des habitats, système d’alerte météo, etc.).
Toutefois le représentant de l’ONG Christian Aid, Mohamed Adow a soulevé un point intéressant dans ses propos : « La pièce manquante du puzzle est le financement pour aider les pays les plus pauvres à avoir accès à une énergie propre, pour qu’ils ne suivent pas le chemin du monde riche qui marche aux énergies fossiles ».
Le milliardaire Bill Gates a promis, au nom de sa fondation qui portant son nom et celui de sa femme Melinda, de consacrer 315 millions de dollars pour soutenir la recherche en agriculture, afin d’aider les plus pauvres des agriculteurs, notamment en Afrique, à s’adapter au changement climatique. Entre 2018 et 2020, 300 millions de dollars seront investis, notamment pour permettre d’aider à rechercher et sélectionner des semences de riz, de maïs ou de haricots résistantes aux sécheresses, à la chaleur ou aux ravageurs, selon un communiqué de la Fondation diffusé le mardi 12 décembre à Paris, à l’occasion du One Planet Summit.
Par ailleurs, ces financements serviront à trouver de nouvelles approches pour les maladies virales qui touchent le manioc et les patates douces. Autre objectif : développer des techniques de gestion agricole en lien avec la préservation et la restauration de la fertilité des sols. En association avec les fondations françaises BNP Paribas et Agropolis, basée à Montpellier, la fondation Bill Gates a annoncé le lancement séparé d’un programme de soutien de 15 millions de dollars supplémentaires sur cinq ans à quelque 600 chercheurs africains et européens travaillant sur l’agriculture africaine et le changement climatique.
Si certains semblent s’inquiéter de la provenance des fonds et de la complexité de l’affaire Macron veut toujours croire en l’impossible. Son optimisme se base sur de nombreuses promesses. Dans un récent post sur twitter, il affirme que ‘l’Alliance Solaire Internationale est entrée en vigueur ! 1000 milliards de dollars de financements publics et privés seront mobilisés’, peu près un tiers de l’estimation faite l’agence internationale de l’énergie.
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