Sur fond de polémique, les représentants de 159 sur 193 pays membres de l’Assemblée générale de l’ONU ont approuvé le Pacte mondial sur les migrations piloté par l’ONU ce 10 décembre à Marrakech, au Maroc.
Ce qui devait constituer une simple formalité avant l’ultime vote de ratification le 19 décembre à l’Assemblée générale de l’ONU s’est transformé en une cascade de retrait ou de gel de leur décision d’une quinzaine de pays sur ce texte.
De nombreux pays comme la République dominicaine, le Chili, États-Unis, Israël, l’Australie, Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Bulgarie, l’Autriche et la Pologne ont depuis annoncé qu’ils ne le signeraient pas.
« Il est étonnant qu’il y ait eu autant de désinformation à propos de ce que le pacte est et de ce qu’il dit […], il ne crée aucun droit de migrer, il ne place aucune obligation sur les Etats », a déclaré Louise Arbour, représentante spéciale de l’ONU pour les migrations, citée par le journal Le Monde.
Le texte, qui n’est pas contraignant, recense 23 objectifs de coopération, des ambitions communes et responsabilités partagées en matière de migrations dont des principes de défense des droits humains, de la reconnaissance de la souveraineté nationale.
Il interdit en outre les détentions arbitraires et n’autorise les arrestations qu’en dernier recours.
Si les défenseurs des droits de l’Homme le trouvent insuffisant, notamment sur l’accès des migrants à l’aide humanitaire et aux services de base ou sur les droits des travailleurs migrants, ses détracteurs le voient comme un encouragement à l’immigration massive.
Face à cette situation, le secrétaire général des Nations unies à déclaré qu’ « il ne fallait pas succomber à la peur ou aux faux narratifs sur la migration », dans des propos relayés par Le Monde.
M. Antonio Guterres a également dénoncé les « nombreux mensonges » propagés sur cet accord.
Il y a environ 258 millions de personnes en mobilité et migrants dans le monde, soit 3,4% de la population mondiale.
Source : Le Monde