L’ONU appelle la République dominicaine à suspendre les expulsions de femmes haïtiennes enceintes
Dans un communiqué de presse, le système des Nations Unies a exprimé sa « préoccupation » face à la détention et à l’expulsion de femmes enceintes qui cherchaient ou recevaient déjà des soins dans des centres de santé et des hôpitaux dans diverses régions du pays.
Ces actions, souligne l’’ONU, « mettent en danger l’intégrité physique et la vie » de ces femmes et violent le processus établi dans les protocoles nationaux et les conventions et normes internationales sur les expulsions de migrants.
« Le système des Nations Unies appelle les autorités de l’État responsables de la mise en œuvre des décisions prises par le Conseil national des migrations à prévenir et suspendre les actions qui violent les droits de l’homme de la population haïtienne, et à rétablir le respect de la dignité humaine dans l’application de ses politiques migratoires et de sécurité », indique le communiqué..
L’ONU a également apprécié la « complexité » de la situation en Haïti, son impact possible sur la République dominicaine, ainsi que la reconnaissance de la souveraineté de l’État dominicain en matière de contrôle des frontières et des migrations.
La semaine dernière, les autorités migratoires dominicaines ont lancé une campagne visant à détenir et à expulser du pays les femmes haïtiennes enceintes.
Le chef de la Direction générale des migrations (DGM), Enrique García, a déclaré vendredi dernier que des « centaines » de femmes enceintes avaient été expulsées depuis mardi.
La loi sur les migrations habilite les autorités à expulser automatiquement les étrangers en situation irrégulière, mais les règlements de la loi interdisent expressément la détention des femmes enceintes.
Les autorités dominicaines affirment que le pays ne peut pas faire face à la charge des soins médicaux pour les sans-papiers.
Actuellement, dans environ 30% des accouchements dans les maternités publiques du pays, la mère est haïtienne.
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