L’Organisation du Peuple en Lutte (OPL) appelle à la continuité de la mobilisation anti-gouvernementale partout dans le pays.
Les structures politiques haïtiennes ne cessent de se positionner face à cette situation de crise multiforme qui ronge le pays. À travers une note en date du 9 février portant la signature de Edgard Leblanc Fils, l’Organisation du Peuple en Lutte appelle à la continuité de la mobilisation dans le pays en vue d’éxiger le départ du Premier ministre Ariel Henry.
Dans cette note, l’OPL salue le dévouement et la détermination manifeste du Peuple haïtien dans sa mobilisation à l’échelle nationale en vue de contrecarrer les conditions exécrables d’existence qui lui sont imposées par le Premier Ministre Ariel Henry et son gouvernement en connivence avec des gangs armés qui occupent la majorité du territoire de la zone métropolitaine de Port-au-Prince et certaines régions de province.
« Dans ses différentes manifestations de rue, notamment à l’occasion du 7 février, le Peuple haïtien fait montre d’intelligence et de maturité évitant au pays les affres d’une guerre civile recherchée à dessein par le gouvernement et ses alliés. Ils entendent créer les conditions objectives pour une intervention de troupes étrangères sur le sol national dans le but de conforter et de faire perdurer leur présence aux timons des affaires de l’État » souligne la note.
Dans la foulée le parti OPL appuie et encourage les actions intelligentes du peuple haïtien pour libérer le pays de ce gouvernement qualifié d’apatride qui l’endeuille et l’humilie aux yeux du monde, tout en soulignant que ce jour mémorable du 7 février 2024 achève de prouver le rejet massif par tous les secteurs de la vie nationale du docteur Ariel Henry et de ses alliés, et il révèle également l’entêtement des représentants de la communauté internationale à vouloir maintenir au pouvoir contre la volonté fortement exprimée du peuple haïtien, un premier ministre décrié.
En outre, l’OPL dit condamner les nombreux cas de violence policière enregistrés cette semaine lors des manifestations anti-gouvernementales, environ dix morts par balle en la seule journée du 7 février. De ce fait, le parti appelle la Direction Générale de la Police Nationale à respecter pleinement le droit de la population, reconnu par la Constitution de 1987, à manifester en toute liberté ses revendications.
« Dans la nuit du 7 février, le Premier Ministre de facto reprend, dans un discours répétitif, la vielle rengaine : «aprè eleksyon m ap remèt pouvwa a ».
Quelle élection, quand, avec qui ? Ce discours dévoile un sentiment d’incapacité, mais aussi d’indifférence, de mépris vis-à-vis du Peuple haïtien. Après 30 mois au pouvoir à la tête d’un gouvernement intérimaire, il pense qu’il n’est pas redevable envers ce Peuple victime de violences de toutes sortes, particulièrement d’insécurité, de kidnapping » fustige l’OPL.
En ce qui concerne la crise politique, l’organisation du peuple en lutte dit continuer sa démarche de concertation auprès des forces vives de la Nation pour constituer l’alternative permettant de combler le vide en vue d’adresser efficacement les problèmes de Sécurité, de corruption, de relance des activités économiques, culturelles, sociales dans le but de combattre les grandes inégalités dans le pays, et d’amener le peuple aux urnes pour choisir librement à tous les niveaux ses représentants dans les différentes institutions de la République.
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