La coordination des femmes de l’OPL et le parti politique PARASOL s’insurgent contre les violences armées dans les quartiers populaires.
Port-au-Prince, Haïti.- En réaction aux attaques perpétrées au Bel-Air qui ont fait plusieurs morts, des blessés et des déplacés, la coordination des femmes de l’Organisation du Peuple en Lutte, ayant à sa tête Wiline Alcius, dénoncent l’inaction des autorités policière et judiciaire face aux gangs armés qui ont installé la violence et la terreur dans les quartiers populaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince et des villes de province. Une situation qui affecte particulièrement les femmes et les filles vivant dans ces quartiers précaires estime l’organisation politique dans une note datée de ce vendredi 4 septembre 2020.
Ces violences ont pour conséquence directe de favoriser la recrudescence des cas de viol sur les femmes et les filles mineures observe la coordination des femmes de l’OPL se basant sur plusieurs rapports d’organisations de défense des droits humains dont le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Les femmes de l’OPL appellent, face à la passivité des gouvernants, à la solidarité des différents secteurs de la vie nationale en vue de contrer l’action des bandits armés.
Jovenel Moïse doit user de ses prérogatives constitutionnelles pour rétablir la paix et la sécurité selon PARASOL
Le parti Patriyòt Rasanble pou Sove Lakay (PARASOL) dit constater lui aussi une résurgence de l’insécurité touchant spécialement les quartiers populaires et les couches les plus défavorisées de la population. Le président du parti PARASOL, Yvon Bonhomme, enjoint le président Jovenel Moïse à user de ses prérogatives constitutionnelles pour rétablir la paix et la sécurité dans le pays pour le bien de chaque haïtien.
Le militant politique, proche de l’administration de Jovenel Moïse, propose comme solution un dialogue inclusif entre l’opposition politique et le pouvoir exécutif en vue d’aboutir à un accord politique axé sur la bonne gouvernance politique, économique et judiciaire.
Selon un décompte du directeur exécutif du RNDDH, Pierre Espérance, de 2018 à aujourd’hui 9 massacres ont été perpétrés dans les quartiers populaires de la région métropolitaine de Port-au-Prince dont 2 au Bel-Air en l’espace de 3 jours.
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