Le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) cherche le support de l’international et du secteur des droits humains pour déboulonner Jovenel Moïse le 7 février 2021.
Port-au-Prince , Haïti .- L’opposition est en train d’abattre ses dernières cartes. Après le mot d’ordre de mobilisation lancé pour le dimanche 31 janvier, elle joue son va-tout en s’adressant par diverses correspondances à la communauté internationale, ordinairement très présente dans les crises du pays, et aux organisations de défense de droits humains dans le pays qui sont généralement très critiques par rapport à la gestion du pays par l’équipe au pouvoir.
En ce sens, une seule correspondance a été acheminée à Nancy PELOSI, Présidente de la Chambre des Représentants des Etats-Unis ; Anthony BLINKEN, Secrétaire d’Etat Américain, David SASSOLI, Président du Parlement Européen ; François PARADIS, Président de l’Assemblée Nationale du Québec ; Helen LA LIME, Cheffe du Bureau Intégré des Nations-Unies en Haïti (BINUH), Michelle BACHELET, Haut-Commissaire des Nations-Unies aux Droits de l’Homme (HCDH) ; Mgr. Eugene Martin NUGENT, Nonce Apostolique du Saint-Siège en Haïti.
En Haïti, cette même correspondance a été envoyé à : Pierre ESPERANCE, Directeur Exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) ; Clément JOSEPH, Secrétaire General de la Plateforme Religions pour la Paix ; Jocelyne COLAS NOEL Directrice Exécutive de la Commission Episcopale Justice et Paix (CE-JILAP) ; Alermy PIERVILUS, Secrétaire Exécutif de la Plateforme des Organisations Humains (POHDH).
Dans cette lettre authentifiée par l’ancienne ministre à la Condition Féminine et aux Droits de la Femme, ing. Marjory MICHEL, Me. André Michel et l’ex Député Ulrick ST CYR, le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) dit saisir l’occasion pour attirer leur attention sur les actes de violation systématique des droits humains perpétrés par le pouvoir du Président Jovenel MOÏSE sur les citoyens haïtiens et plus particulièrement sur ses opposants politiques.
En effet, ajoute le SDP, depuis l’avènement de Jovenel Moïse au pouvoir, l’exercice des libertés individuelles et les droits des citoyens d’exprimer librement leurs opinions politiques garantis tant par la Constitution que par les conventions internationales ont toujours été manifestement violés par le régime en place.
« Cette pratique du gouvernement de Jovenel MOÏSE a atteint son paroxysme à partir du renvoi du Parlement par ce dernier en janvier 2020 pour s’ériger en seul maitre et seigneur de la République. Nous en avons pour preuve l’adoption de divers décrets liberticides, la mise en place d’un système de terreur à travers les gangs armés bénéficiant de la protection du pouvoir exécutif,
… la poursuite des massacres dans les quartiers populaires hostiles au régime, la répression dans le sang de toutes les manifestations pacifiques organisées par l’opposition politiques, les arrestations arbitraires et illégales des opposants politiques dont celle du Sénateur Nènel CASSY et de plusieurs militants politiques à Miragoâne, à Petit-Goâve et à Port-au-Prince, le 21 janvier en cours », a indiqué le SDP.
Toujours selon les opposants à l’actuel chef de l’État, « son mandat constitutionnel prendra fin le 7 février 2021 ». Pour eux, le peuple haïtien, mécontent de la volonté de Jovenel Moïse de garder le pouvoir au-delà de cette date constitutionnelle, entend continuer à faire entendre sa voix pour exiger le respect de la Constitution. Dans cette perspective, « il est déjà déclaré la mobilisation générale à travers tout le pays. »
Par ailleurs, le Secteur Démocratique et Populaire a demandé aux organisations de défense de droits humains de continuer dans leurs prises de position de protection et de défense des droits du peuple haïtien par leur présence vigilante, en déléguant des observateurs nationaux et internationaux sur tout le territoire, aux cours des dernières mobilisations populaires annoncées, ce pour empêcher que le régime dictatorial de Jovenel Moïse ne continue à violer les droits fondamentaux du peuple haïtien.
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