L’Opposition Politique et la Société Civile exigent de Ariel Henry le respect du protocole d’entente signé pour faciliter la transition.
Les membres de l’Opposition Politique et de la Société Civile, signataires du Protocole d’Entente Nationale (PEN) ont, dans une correspondance en date du mercredi 14 juillet, demandé au premier ministre nommé de respecter les termes de référence du protocole.
Ce protocole, selon eux, a été signé entre des hommes et des femmes soucieux d’éviter au pays de sombrer totalement dans l’anarchie, pour faciliter une résolution pacifique et haïtienne à la crise, poser les bases de la Nouvelle Haïti. Les signataires du document ont endossé le choix du Président du Sénat comme Président Provisoire et Ariel Henry comme Premier Ministre, rappellent-ils.
« Les membres de l’Opposition Politique et de la Société Civile vous exhortent donc à ne jamais vous écarter des dispositions adoptées par le PEN, devant conduire à la signature d’un Accord Politique issu d’un consensus équilibré, qui définira le menu de la gouvernance intérimaire », peut-on lire dans cette lettre.
Les signataires de la lettre sont même allés jusqu’à menacer de retirer du protocole. « L’essentiel de la participation effective de l’opposition politique et de la société civile à vos démarches, est conditionné au respect scrupuleux des engagements démocratiques des forces politiques, économiques et sociales englobant dans un dépassement patriotique, le parti au pouvoir ainsi que ses alliés », poursuit la lettre.
Pour l’ancien député Antoine Rodon Bien-aimé, le pays a une tradition présidentialiste, alors il doit exister un premier ministre et un président. « Qui va assumer les responsabilités et jouir des prérogatives du chef de l’État », se questionne t-il tout en disant à Ariel Henry de ne plus continuer à faire cavalier seul. Il a affirmé par ailleurs que tous les signataires veulent l’application stricte de cet accord.