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Organisation des élections: une coalition d’organisations de la société civile dit non

Organisation des élections: une coalition d’organisations de la société civile dit non et explique le bien-fondé de sa position.

Alors que l’exécutif haïtien et une frange de la communauté internationale dont le core group mettent le cap sur les élections, des organisations de la société civile haïtienne continuent de dire non. Pour elles-mêmes, dans les conditions actuelles, les élections ne sont certainement pas possibles.

Parmi ces structures on dénombre majoritairement des organisations de droits humaines dont le POHDH (Plateforme des organisations haïtiennes de droits humains), la
CE-JILAP (Commission Episcopale Nationale Justice et Paix), le RNDDH (Réseau National de Défense des Droits Humains), le PAJ (Programme pour une Alternative de Justice), le SKL (Sant Karl Lévêque), le CONHANE (Conseil Haïtien des Acteurs non Etatiques) et la SOFA (Solidarité Fanm).

« La réalisation d’élections démocratiques nécessite que les acteurs et actrices aient confiance dans l’institution électorale. Or, le collège des conseillers et conseillères mis en place par l’Exécutif est illégitime et illégal. A cela s’ajoute le fait que, de manière arbitraire, l’Exécutif veut faire adopter une nouvelle Constitution avant les élections. Ce faisant, le processus électoral est vicié à la base.
Ces constats alarmants portent les organisations signataires à réaffirmer que, dans les conditions actuelles, les élections ne sont certainement pas possibles », écrivent-elles dans une note commune publiée le 3 décembre où elles prennent clairement position contre la tenue des élections.

Position oui, mais pas sans justification

Les organisations de défense des droits humains et les organisations citoyennes signataires de la note croient dur comme fer que les conditions sécuritaires instables du pays, la supposée relation existant entre l’exécutif et les gangs armés qui se sont fédérés récemment et le projet de nouvelle constitution constituent des obstacles majeurs à la tenue des joutes électorales.

« Étant l’exercice de l’expression du libre choix des citoyens et citoyennes, les élections doivent s’organiser dans un climat sécuritaire et de respect des libertés publiques (liberté d’expression, d’association, de réunion et de circulation).
Or, depuis plus de deux ans, on assiste partout à la prolifération des gangs armés et la montée vertigineuse des kidnappings qui ciblent des personnes de toutes conditions »,soulignent ces entités.

En conclusion, elles en profitent pour dénoncer la complicité entre le président Jovenel Moïse et le représentant spécial de l’Organisation des Nations-Unies, les ambassadeurs réunis au sein du Core Croup qui, de leur avis, travaillent ensemble pour l’établissement en Haïti d’un pouvoir anti-démocratique, répressif et anticonstitutionnel.

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