ne dizaine d’organisations de défense des droits humains de la diaspora dénoncent les pressions exercées par l’administration Trump pour l’organisation d’élections en Haïti.
Port-au-Prince, Haïti.- Plusieurs secteurs vitaux estiment que les conditions ne sont pas propices à l’organisation d’élections dans le pays. Malgré la nomination des nouveaux membres du Conseil Électoral Provisoire, la machine électorale éprouve des difficultés à se mettre en branle. Des soucis qui n’affectent visiblement pas la volonté de l’administration de Donald Trump qui opte pour l’organisation d’élections dans le meilleur délai. Une vision également partagée par l’OEA qui accorde un ultimatum jusqu’au 31 janvier 2021 aux autorités haïtiennes pour emprunter la voie des élections.
Alors que l’administration Trump persiste et signe, une dizaine d’organisations de défense des droits humains de la diaspora dont Center for Gender and Refugee Studies, Family Action Network Movement (FANM) et Institute for Justice and Democracy in Haiti, critiquent l’attitude de l’administration Trump qui continue d’exiger l’organisation d’élections dans un contexte délétère marqué par l’insécurité et la contestation des 9 nouveaux conseillers électoraux, entre autres.
Pour ces structures de défense des droits humains, l’intrusion des États-Unis dans un dossier aussi sensible que les élections est une menace pour la démocratie et les droits de l’homme dans une note acheminée par mail à la rédaction de Juno7.
Pour ces structures évoluant dans la diaspora et travaillant de concert avec des organisations locales, ce positionnement en faveur de la tenue des élections, coûte que coûte, constitue un antécédent dangereux pour les valeurs démocratiques et renforce les velléités dictatoriales de Jovenel Moïse.
Les signataires de cette position commune appellent le gouvernement américain à reconnaître que les obstacles mentionnés par les différentes organisations de la société civile haïtienne constituent un véritable frein à l’organisation d’élections honnêtes, crédibles et respectant les valeurs d’équité et d’impartialité. Les États-Unis doivent se rendre à l’évidence que la situation est plus grave en Haïti que le gouvernement le laisse croire écrivent les auteurs de la note.
Ces organisations de la diaspora invitent les officiels américains à consulter de préférence les organisations de la société civile haïtienne afin d’avoir une idée exacte sur le véritable climat qui prévaut en Haïti.
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