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« Osmose pour un regard métamorphosé », un recueil collectif visant à montrer le beau et le merveilleux de notre pays.
Sous l’initiative de Martine Milard de nationalité haïtienne, un recueil collectif intitulé «Osmose pour un regard métamorphosé» a été publié en France sous les presses de ESCOURBIAC. Cet ouvrage vise à montrer le beau, le merveilleux de notre pays qui malheureusement vit une véritable descente aux enfers qui perdure, a expliqué l’initiatrice lors d’une interview accordée à Juno7 pour parler de ce projet collectif qui réunit des artistes peintre et des écrivains tant haïtiens que martiniquais.
« En discutant avec Gino Tintin qui m’a expliqué ce que ses frères et lui ont fait avec leurs propres moyens avec des jeunes de Carrefour en Haïti au niveau de l’apprentissage de l’art pictural, je me suis dis voilà un exemple à suivre à dupliquer et à montrer aux autres. Il m’a mis en contact avec les trois autres frères, Patrick, Jean René et Edy pour leur expliquer le projet d’un livre illustré en vue de montrer le beau, le merveilleux de notre pays qui malheureusement vit une véritable descente aux enfers qui perdure », a-t-elle expliqué à Juno7 pour montrer d’où sort l’idée de produire ce recueil collectif.
Ce recueil collectif regroupe plusieurs écrivains qui ont participé à ce projet en vue de montrer la face cachée d’Haïti malgré les conditions sociales et politiques qui font rage.
« J’en ai parlé avec un artiste et écrivain dont j’admire le style, Hugues Bertin FERROL. Quand je lis ses textes, le temps se fige, ses mots m’entraînent dans des univers où le laid cesse d’exister pour faire place à ce qu’il y a de plus beau de plus pur de plus divin. Il a accepté de faire partie du voyage ainsi que le plus jeune écrivain d’entre nous et artiste peintre en herbe Sohil POMIER mon fils, Alex LAGUERRE un autre écrivain dont les textes vous prennent par les tripes nous rejoint ainsi que Indran AMIRTHANAYAGAM », a indiqué Martine Milard.
Osmose pour un regard métamorphosé contient de la poésie et de la peinture dans un mariage harmonieux invitent le lecteur à une lecture de lui-même. « Lire c’est prendre du temps pour soi, pour irriguer, nourrir son cerveau, étancher sa soif d’apprendre de l’autre à être à son écoute et accepter le don qu’ il nous fait de son histoire, ses émotions, ses vérités. Lire c’est prendre le temps d’effectuer un voyage avec l’écrivain », a souligné la bibliothécaire documentaliste de formation.
Selon Martine Milard, l’idée de publier cet ouvrage dégage de la volonté de montrer que nous pouvons faire ensemble, que la solidarité est de l’ordre du possible. « Nous espérons que ce livre OSMOSE permettra de comprendre que nous pouvons nous asseoir ensemble à la table du donner et du recevoir, qu’en Haïti il n’y a pas que la misère planifiée, organisée et voulue dans les hautes sphères, qui mettent à genoux tout un peuple à bout de souffle, mais qu’il y a aussi des artistes qui sont le prolongement de Dieu sur terre car ils créent des œuvres d’art, ils écrivent sur l’amour qui définit l’humain dans sa vulnérabilité ses forces ses faiblesse, sa résilience », a-t-elle dit.
Martine Milard travaille actuellement sur deux projets littéraires personnels. « LA DOUCE VALSE DE NOS FÊLURES (un recueil est déjà soumis à quelques maisons d’éditions j’ai déjà une réponse mais j’en attends d’autres afin de comparer), LA VOIX DE CÉSAIRE qui est un essai. Je le termine afin de le soumettre aussi à des éditeurs. Je poursuis avec mes projets dans l’audiovisuel car c’est aussi pour moi un moyen de communiquer », a-t-elle révélé.
Pour terminer avec l’entrevue, Martine Milard a envoyé des mots spéciaux à Haïti en déclarant: « Haïti a été, Haïti est et Haïti sera toujours un pays riche humainement. Nous avons un glorieux passé. À nous d’en tenir compte, de peser dans la balance de ce que nous avons été pour le monde libre afin de regarder notre présent avec lucidité de manière objective et réaliste en vue de trouver les solutions pour la renaissance de ce pays … Nous avons déjà connu de grandes turbulences historiques ; nous nous sommes relevés à l’instar du phénix. Ayons foi dans notre capacité à réécrire notre Histoire de peuple victorieux de la plus grande armée de l’époque en 1803 », a-t-elle conclu.
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