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Ouverture de l’année judiciaire 2021-2022, ce lundi 4 octobre
Ce lundi 4 octobre marque le début de l’année judiciaire 2021-2022 conformément aux prescrits du décret du 22 août 1995 sur l’organisation judiciaire. La traditionnelle cérémonie d’entrée de l’année, s’est déroulée à la Cour de cassation de la République en présence des grands commis de l’État haïtien, le Premier ministre ainsi que des membres de son cabinet ministériel , le président du tiers du Sénat Joseph Lambert, la batonnière de l’ordre des avocats de Port-au-Prince Marie Suzy Legros, des magistrats entre autres.
Au cours de la cérémonie marquant l’ouverture de l’année judiciaire 2021-2022, le vice-président de la Cour de cassation, Jean Claude Théogène, a dressé le bilan de l’année précédente « Durant cette année, les cours et les tribunaux ont toujours travaillé dans la mesure du possible voilà pourquoi le rapport accuse un nombre total de 1822 décisions rendues par les tribunaux de la République. La cour de cassation a rendu 48 arrêts », a-t-il dit.
La bâtonnière de Port-au-Prince,elle, a plaidé pour la délocalisation du tribunal de première instance de Port-au-Prince. « Aller au tribunal relève du défi », a rappelé Marie Suzy Legros qui demande à l’actuel ministre de la justice d’honorer la promesse de son prédécesseur concernant la délocalisation du tribunal.
Pour sa part, le Premier ministre, Ariel Henry, a souligné que l’année judiciaire débute dans un contexte où le pays est plongé dans une crise.« Toutes nos institutions démocratiques sont dysfonctionnelles et nous vivons l’effondrement de notre jeune démocratie », a reconnu Ariel Henry.
« Nous avons l’obligation de tout mettre en œuvre pour revenir le plus rapidement possible au fonctionnement normal des institutions démocratiques », a-t-il indiqué tout en exhortant tous les acteurs de l’État, notamment ceux du système judiciaire, à œuvrer ensemble pour revitaliser la démocratie dans le pays.
En outre, M. Henry invite les acteurs à regarder la réalité en face pour faire un diagnostic sans complaisance de la justice haïtienne. « On la dit malade, corrompue, inefficace, trop lente. C’est à cela que nous devons apporter une réponse, et ceci, au plus vite », a souligné le chef de la primature.
M. Henry exprime sa « foi dans une magistrature indépendante, de dignité, de sérénité. Dans une magistrature forte, éclairée et sereine ».
« Les juges travaillent dans des conditions précaires et certains ont été victimes de la criminalité. Je sais que les besoins sont immenses et les moyens sont plus que limités », a admis Ariel Henry. C’est pourquoi, il dit avoir installé le CSPJ dans le but de garantir la séparation des pouvoirs et d’assurer la discipline au sein de la corporation.