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Oveline Mercius Marc, objet de menaces de mort pour avoir empêché l’exploitation de certains enfants haïtiens

Oveline Mercius Marc, sociologue et éducatrice de formation, militante de Droits Humains spécialisée dans la protection de l’enfance est en danger de mort. En cause, ses dernières interventions tant au niveau des frontières qu’à travers les assistances personnelles apportées à certains parents et organisations qui ont fait échec à des plans visant le trafic de certains enfants haïtiens et/ou l’exploitation sexuelle de ces derniers par un puissant réseau de trafiquants.

« Le 6 mars dernier, j’ai été attaquée physiquement sur la route de Frères alors que je revenais de l’hôpital voir ma mère internée depuis plusieurs jours. Dans le véhicule où je me trouvais, il y avait mon mari, mon neveu et ma sœur qui, elle, est décédée peu après l’attaque, à cause d’un arrêt cardiaque, après avoir assisté impuissant à des violences dont j’ai été l’objet de la part de deux individus armés. Cette mort subite a dévasté toute ma famille, mois plus que quiconque », explique avec difficultés Oveline Mercius Marc, la voix tremblante, la gorge asséchée, le visage crispé et les mains moites.

« Un mois et quelques jours plus tard, soit le 18 juin, j’ai été à nouveau attaquée par deux hommes circulant à moto au niveau de Delmas 60. Ces individus m’ont verbalement agressé, me menaçant de m’enlever la vie si je continue à perturber leur business. N’était-ce la diligence de mon mari ce jour-là, le pire aurait pu être arrivé », raconte la militante de Droits Humains visiblement à bout de souffle.

« Depuis ces deux récentes attaques, je vis un véritable enfer. Je reçois sans arrêt des appels anonymes. Des gens me menacent à longueur de journée. Ma vie est menacée. Je ne dors presque plus tant que la peur m’envahit . Je suis obligée d’abandonner ma propre maison pour me mettre à couvert « , confie Oveline Mercius Marc qui affirme avoir déjà déposé deux plaintes, une au Parquet du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince et une autre à la Direction Centrale de Police Judiciaire question d’alerter les autorités compétentes de sa situation.

« Il est anormal qu’en plein 21e siècle des gens soient poursuivis à cause de leur conviction, leur position en tant que citoyen », regrette la défenseure des Droits de l’Enfance qui a mis des années de sa carrière au service de la protection des Droits des Enfants, notamment les filles victimes de violences sexuelles en travaillant avec des organisations œuvrant dans ce domaine dont l’Institut du Bien-être Social, la Fondation Zanmi Timoun, Rescue Comity, la Brigade de Protection des Mineurs, Justice et Solidarité entre autres.

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