L’ex-président pakistanais Pervez Musharraf, en exil à Dubaï, a été condamné à mort par contumace ce mardi 17 décembre pour « haute trahison », a annoncé la radio publique. Une première dans un pays où l’armée est souvent considérée comme à l’abri des poursuites.
La condamnation de ce personnage central de l’histoire récente du Pakistan a trait « à la décision qu’il a prise le 3 novembre 2007 », soit l’imposition de l’état d’urgence dans le pays, selon son avocat, Akhtar Shah. L’ex-président « n’a rien fait de mal », a-t-il souligné.
Le général Musharraf était arrivé au pouvoir à l’aide d’un coup d’État sans effusion de sang en octobre 1999. Par la suite, il s’était autoproclamé président en juin 2001, avant de remporter en avril 2002 un référendum controversé.
Sous son règne, le Pakistan avait vu sa croissance économique décoller, sa classe moyenne se développer, les médias se libéraliser et l’armée jouer la carte de l’apaisement face à l’Inde rivale. Mais ses opposants dénonçaient continuellement sa mainmise « dictatoriale » sur le pouvoir. Il a dû partir en exil en 2008.
Source : RFI
La Rédaction