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Paralysie des activités commerciales pour la deuxième journée de grève dans la capitale haïtienne.
Le mot d’ordre de grève lancé par les organisations syndicales du transport en commun est suivi à Port-au-Prince et dans des villes de province. La situation reste pareille pour cette deuxième journée de grève : les rues sont vides, le transport en commun reste paralysé, les portes des entreprises commerciales et des bureaux publics restent fermées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, a constaté notre photojournaliste Ody Bien-Eugène.
Comme la journée de lundi, la route de Delmas s’est réveillée ce mardi 27 septembre sans aucune barricade. Toutefois, les activités commerciales sont totalement paralysées dans cette commune. Les portes des banques, des bureaux publics et des grandes entreprises sont restées fermées à l’exception de quelques pharmacies et des maisons de transfert qui ont ouvert leurs portes, a constaté notre reporter.
Au Centre-Ville de Port-au-Prince notamment dans les zones de Poste-Marchand, Lalue, Turgeau, Champ de Mars et Bourdon, les rues sont vides avec la présence de quelques motocyclettes, le secteur informel fonctionne toujours au ralenti.
Par ailleurs, Ody Bien-Eugène avait constaté quelques rares camionnettes dans la station de Siloe vers 9h30 du matin. Plusieurs citoyens ont décidé de marcher en raison des prix exorbitants des courses à moto. « J’ai marché de Clercine au Carrefour de l’aéroport. Je suis obligé de faire le trajet à pied parce qu’un motard m’a demandé mille gourdes pour la course. Je n’ai pas les moyens de payer », a expliqué un cinquantenaire qui s’apprête à aller à Canapé-Vert.
Pendant la journée de lundi, la commune de Carrefour était en ébullition. Des habitants de cette commune ont profité de cette journée de grève pour manifester contre l’ajustement à la hausse du prix du carburant, la non-disponibilité du produit dans les stations-service, l’insécurité, l’inflation et aussi pour exiger le départ du premier ministre Ariel Henry du pouvoir.
Même cas de figure dans la ville des Cayes qui n’a pas chômé lundi dans le cadre des mouvements de protestation.
Rappelons que ce mot d’ordre de grève prendra fin mercredi. Les organisations syndicales dont le FUTRAH ont lancé aussi deux journées de manifestation toujours dans l’objectif de forcer le gouvernement à revenir sur sa décision. Ils envisagent de lancer trois autres journées de grève pour le mois d’octobre au cas où le pouvoir en place continue de faire la sourde oreille.