Des parlementaires américains demandent au département d’État de suporter une transition en Haïti, affirmant que le mandat de Jovenel Moïse arrive à son terme.
Dans une correspondance adressée, ce samedi 6 février, au nouveau secrétaire d’État américain Antony Blinken, sept parlementaires dont Yvette D. Clarke, Gregory W. Meeks, Albio Sires, Andy Levin, Alcee L. Hastings, Ilhan Omar, Darren Soto ont demandé au département d’État de supporter une transition en Haïti car pour eux le mandat de Jovenel est arrive à terme le 7 février.
« Nous vous écrivons pour exprimer notre profonde inquiétude quant aux récents développements en cours en Haïti. En tant que membres du Congrès qui croient profondément à la démocratie et à l’Etat de droit, nous estimons qu’il est essentiel que les États-Unis rejettent sans ambiguïté toute tentative du président Moise de conserver le pouvoir en violation de ces principes. Le temps d’une transition démocratique menée par les Haïtiens est arrivé », ont-ils indiqué dans cette lettre.
Pour es membres du congrès « le peuple haïtien mérite de se faire entendre dans sa propre gouvernance, et les États-Unis doivent étendre leur propre voix à cette cause ». Ils demandent par ailleurs au département d’État de suivre de près les « événements qui se déroulent en Haïti, et de prendre des mesures rapides pour condamner les actions antidémocratiques du président Moise et soutenir la mise en place d’un gouvernement de transition.
Ils affirment que le « président Jovenel Moise a perdu sa crédibilité. Il gouverne par décret depuis janvier 2020 et, bien qu’il parle des prochaines élections, il insiste sur le fait qu’elles ne pourront avoir lieu qu’après l’achèvement de réformes constitutionnelles douteuses ». Jugeant les dernières actions du président, ils avancent que sa tentative de nommer unilatéralement les membres de l’organe qui certifierait les résultats d’une future élection exige également un examen minutieux ».
Aussi, les « décrets inconstitutionnels, du président notamment celui créant une force de renseignement nationale » (ANI, Ndlr) qui « criminalise les actes de protestation doivent être dénoncés exactement pour ce qu’ils sont: des tentatives de conserver la présidence au détriment du processus démocratique ».
Ces membres du congrès américain estiment également que la situation des droits humains en Haïti est tout aussi périlleuse. « Des membres de l’opposition, ajoutent-ils, ont envoyé au président Moise un message sans équivoque selon lequel son mandat doit se terminer le 7 février. Il y a également eu des appels clairs pour qu’un gouvernement de transition légitime soit mis en place rapidement afin que les élections démocratiques puissent avoir lieu »,.
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