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La région métropolitaine de Port-au-Prince fait face à une pénurie d’eau potable et d’essence .
Depuis environ une semaine, la région métropolitaine de Port-au-Prince subit une violence inouïe orchestrée par des gangs armés qui imposent leur loi sur une bonne partie du territoire national. Ils pillent, brûlent et tuent.
Cette situation a complètement paralysée les activités scolaires et commerciales du pays, notamment dans la capitale haïtienne. Des habitants commencent à se plaindre de la pénurie d’eau potable dans plusieurs quartiers.
Cette situation s’ajoute à une rareté de carburant qui commence à se faire ressentir dans les stations-services, a remarqué la rédaction de Juno7.
Il est dix heures du matin, nous sommes à Lalue, des citoyens marchent sans destination précise à la recherche d’eau potable. “L’eau est difficile à trouver.Depuis l’éclatement des violences dans la capitale haïtienne, il est devenu compliqué d’acheter un gallon d’eau potable. Je suis obligé de parcourir des kilomètres parce que l’eau c’est la vie”, raconte un jeune homme muni d’un gallon jaune.
L’eau potable est difficile d’accès en raison du blocage de plusieurs quartiers de la région métropolitaine. Les camions-citernes n’ont pas la possibilité de franchir ces zones pour délivrer l’eau. “On ne peut pas risquer nos vies. Les zones dans lesquelles nous circulons sont difficiles d’accès à cause de la violence et surtout les affrontements entre les gangs et la police. Pour éviter d’être touchés par un balle perdue, nous sommes obligés de rester chez nous”, déclare un chauffeur de camion.
Par ailleurs, certains distributeurs disposant encore d’une réserve d’eau décident d’augmenter le prix. Le gallon est passé de 100 à 150 gourdes. “D’habitude, le prix du gallon était de 100 gourdes. Mais à cause de cette rareté, ils ont décidé de l’augmenter. Maintenant, je paie un gallon à 150 gourdes. Je ne dis rien parce que je sais où je vis”, s’est résignée une dame.
La capitale haïtienne s’achemine vers une rareté de carburant dans les stations-services
La rareté de l’essence et du diesel refait surface dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Plusieurs stations-services sont restées fermées pour cause de pénurie qui commence à se faire sentir dans plusieurs sites de la capitale.
Pour se procurer du carburant, il faut se rendre sur le marché informel afin d’acheter un gallon à un prix élevé. “Depuis hier, j’ai remarqué que le carburant est devenu une denrée rare dans la ville. Ce matin, j’ai été obligé d’acheter deux gallons à un prix exorbitant. Cette pénurie va me pousser à augmenter le prix de la course. Les passagers vont se plaindre mais ce n’est pas de ma faute”, a réagi un chauffeur de taxi-moto.
Signalons que le dernier chargement provenant du terminal Varreux remonte au 29 février dernier. Lors de cette journée, un total de 109 camions-citernes ont été chargés au Centre de stockage de Winneco. Depuis lors, le terminal Varreux n’a communiqué aucun nouveau chargement au niveau du site pétrolier Winneco qui loue les entreprises des citernes pour le stockage de leurs produits pétroliers
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