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27ème anniversaire de la PNH : Mgr Pierre-André Dumas invite les organismes de droits humains à laisser la police faire son travail
Dans son homélie à l’occasion de la célébration du 27ème anniversaire de la Police nationale d’Haïti (PNH) le dimanche 12 juin 2022, l’Évêque du diocèse de Miragôane/Anse-à-Veau, Monseigneur Pierre-André Dumas, a demandé aux organismes de droits humains de laisser les agents de l’ordre d’accomplir leur mission.
« Mezanmi kite polis la fè travay li. Zanmi, frè m ak sè m yo nan dwazimen kite polis la fè travay li. Sitiyasyon an dire twòp. Abraham di sètase pou pèp sa ki an soufrans. Ann nou mache men nan men ak polis la, ann kite popilasyon an mete nan men lapolis la pou m mache ansanm sou chimen sekirite, estabilite, sou chemen devlopman total kapital », a déclaré le prélat sous les applaudissements de l’assistance.
Le leader religieux a également plaidé pour la fin des zones de non droit en Haïti. «Nous devons mettre un terme à cette prise d’otage de la population. L’ingérence humanitaire, cette doctrine inspirée par le Saint Père le Pape Jean-Paul II, sied à la réalité d’Haïti. Cette thèse permet de mettre les bandits hors d’état de nuire», a-t-il déclaré.
Le prélat dénonce des ambassades étrangères, des politiques et des policiers qui soutiennent les bandits
Durant son homélie, Mgr Dumas a été très acide envers ceux qui tirent les ficelles de l’insécurité. « Les assassins circulent dans la ville. Ils se font passer comme maîtres de notre ville. Ils sont parfois soutenus par des politiciens, même parfois par des gens d’Église, des mafieux, ils sont parfois soutenus par des criminels de grand chemin, mais aussi des criminels transnationaux. Quelque fois même ils sont soutenus par des ambassades, parfois même ils sont protégés par des policiers imprudents », a tancé le religieux.
Selon Mgr Dumas, la sécurité est une question nationale. Aussi, on ne saurait le laisser entre les mains d’autrui pour la gérer mais il revient aux Haïtiens de faire front commun contre le banditisme. « Même si nous avons besoin de l’accompagnement des pays qui se disent amis d’Haïti, il revient aux forces vives de la Nation et non aux amis d’Haïti de chercher la solution au problème de l’insécurité », a tranché le responsable religieux.
Par ailleurs, il a invité les autorités gouvernementales à soutenir et équiper la police. « La volonté d’accompagner la PNH doit être clairement exprimée dans le budget national, des actions à renforcer la PNH dans ses capacités opérationnelles doivent être exprimées. Il nous faut une institution policière digne et à la hauteur de sa mission », a-t-il déclaré.
Le prélat salue le travail des agents de la police nationale auprès de la population
Tout en saluant le courage et la résilience des agents de la police nationale, Mgr Dumas a déclaré que le travail impeccable de la police est jaugé sur sa proximité avec la population.
« Nous rendons un vibrant hommage à vous qui vivez cette belle et noble vocation de protéger et de servir notre peuple. Nous avons en ce moment solennel une pensée spéciale pour chacun des policiers.ères qui jour après jour acceptent de risquer leur vie pour être au rendez-vous de la proximité avec la population. Une proximité qui se veut non seulement géographique mais existentielle », a-t-il indiqué, saluant au passage les agents qui sont tombés en accomplissant leur devoir.
« La parole de Dieu que nous avons écoutée lors de cette célébration invite chacun de nous, spécialement les officiers et officières de police, à se faire proche de la population. Cette proximité doit unir la police au peuple. Les policiers doivent devenir des alliés de la population haïtienne. La proximité n’est pas une stratégie opportuniste, ni une idéologie politique puisque la police est apolitique. La proximité avec la population est une attitude de l’intérieur pour la réussite et le succès des différentes missions de la police », a insisté Mgr Dumas.
Dans la même veine, Mgr Dumas appelle la population à aider la police dans son travail. « Le baromètre de la proximité entre la police et la population est l’attention : l’attention de la police et l’attention de la population à l’égard de sa police. Si lapolis ap sèvi e pwoteje, popilasyon an dwe li menm tou kontribye pou pwoteje e sèvi polis li a. Et c’est aussi la transmission des informations, la confiance réciproque pour des résultats palpables et visibles », a-t-il indiqué.
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