Selon Pierre Espérance, défenseur de droits humains, »il n’y a pas eu d’affrontements au Bel-Air mais une attaque ciblée du G9″
Au cours de la journée du jeudi 1er avril, le quartier de Bel-Air a été le théâtre de tirs nourris provenant de directions diverses faisant plusieurs victimes civiles. La population qui ne s’attendait pas à vivre une telle violence en pleine semaine sainte a vécu une situation de panique. Aucun bilan officiel n’est encore disponible alors que tous les yeux étaient virés sur cette zone meurtrie par les affrontements armés à répétition.
Selon Pierre Espérance, Directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains, « il n’y a pas eu d’affrontements au Bel-Air jeudi. Ce qui s’est passé est l’oeuvre de la fédération de gangs baptisée « G9 en famille et alliés ». La population était la cible de cette attaque menée conjointement par « Krache dife et Barbecue », tous deux membres du G9.
« Cela fait deux jours consécutifs que ces gangs assiègent la population du Bel-Air. Cette population a deja subi trois attaques en moins de trois ans »,rappelle le défenseur de droits humains qui présente ses sympathies aux victimes de ces atrocités.
S’il faut croire le Directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), cette attaque a été menée pour que G9, allié du pouvoir en place et de la Direction Générale de Police Nationale d’Haïti, puisse prendre le contrôle de Bel-Air en tant que zone stratégique attenante à Delmas 6, fief de Jimmy Chérisier, leader du G9.
Pierre Espérance, a souligné que malgré les appels au secours de la population, la Police Nationale d’Haïti n’a rien fait pour venir en aide aux habitants depuis plus de 24 heures.