Le dernier rapport de classification de la phase de sécurité alimentaire (IPC) en Haïti (octobre-décembre) fait état d’une détérioration significative de la sécurité alimentaire et de la situation nutritionnelle des ménages ruraux en Haïti.
En effet, dans ce rapport, le Conseil National de la Sécurité Alimentaire (CNSA) révèle que 2,2 millions de compatriotes haïtiens font face à une insécurité alimentaire aiguë. 386 mille d’entre eux sont dans une situation d’urgence alimentaire.
Quant à la situation nutritionnelle des enfants, elle est particulièrement préoccupante, avec des taux globaux de malnutrition aiguë bien supérieurs au seuil d’urgence dans certaines régions.
C’est ainsi qu’entre mars et juin 2019, 2,6 millions de personnes pourraient être affectées par l’insécurité alimentaire et 571 mille d’entre elles pourraient se retrouver dans une situation d’urgence alimentaire.
Ainsi, plus de 37% de la population rurale ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence, selon le CNSA.
Pour déterminer le niveau de gravité et les causes de l’insécurité alimentaire, l’IPC utilise un ensemble d’outils et de procédures.
Aussi a-t-il montré à travers ses résultats deux phases: la phase stress qui concerne trois départements, à savoir le Nord, le Centre et l’Ouest ; la phase crise six départements qui sont la Grand-Anse, le Sud, les Nippes, le Sud-est, le Nord-Ouest et le Nord- Est.
Rappelons que dans son rapport publié en septembre 2018, l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) a révélé qu’Haïti est le seul pays de l’Amérique Centrale et de la Caraïbe qui nécessite une aide de l’étranger pour couvrir ses besoins en alimentation.