Moment noir: plusieurs morts et blessés, des maisons incendiées, des bandits ont semé la terreur au Bel-air et fait fuir des dizaines de familles.
Scènes déroutantes et écoeurantes. Des corps ensanglantés allongés sur le sol. Des maisons déjà mal construites ont été totalement incendiées au niveau des rues Maillard, Tiremas et Saint-Martin . Au Bel-air, la vie semblait s’arrêter pendant quelques heures ce lundi 31 aout 2020, s’il faut croire les témoignages de certains habitants de ce quartier qui ne se sont toujours pas remis des blessures émotionnelles du massacre survenu à Maillard l’année dernière.
Tout a débuté vers 5 heures de l’après-midi du lundi 31 août au moment où des hommes lourdement armés ont commencé à tirer sans hésitation sur la population de ce quartier précaire de la capitale haïtienne situé à quelques pas du palais national. Certains habitants des rues Maillard ,Tiremas et Saint-Martin ont eu la malheureuse surprise de voir partir en fumée tout ce qu’ils possédaient. En prenant la fuite, par peur d’être tués, ils affirment avoir compté plusieurs morts et blessés sur leur passage.
Pour le moment, la rédaction de Juno7 n’est pas en mesure de donner des chiffres exacts. En revanche, on peut seulement conclure que le bilan des dégâts matériels et pertes en vies humaines est considérable. Des habitants victimes de ces violentes attaques se sont réfugiés depuis hier lundi au Champ de Mars , Fort-National et dans le quartier de Solino, a appris Juno7.
Selon notre source cette situation de terreur a pris fin dans la matinée du 1er septembre 2020. Le quartier du Bel-Air s’est réveillé d’un nouveau cauchemar cherchant à comprendre ce qui s’est passé. Un blindé de la PNH est remarqué au Bel-air ce mardi matin, un autre dépêché sur les scènes de violences est tombé en panne en cours de route.
Le président Jovenel Moïse a réagi sur son compte twitter pour condamner les actes de violences au Bel-Air et annonce des mésures.
« Je condamne avec fermeté les actes de violence qui se sont déroulés au Bel-air aujourd’hui. La PNH, à travers le PM, a déjà reçu les instructions formelles pour freiner cette escalade de violence et mettre en confiance la population plongée dans un traumatisme terrifiant »,écrit-il.
Samedi, des hommes armés circulant à bord d’un véhicule à vitres teintées ont ouvert le feu sur des habitants au niveau de la base Cameroun. Deux personnes ont été tuées sur le coup, les blessés ont été transportés à l’hôpital selon ce qu’a confié à Juno7 un rescapé de cette attaque.
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