«Réformisme» est le maître mot prôné par ce nouveau parti politique dont le lancement officiel a eu lieu ce 9 décembre au Club international sur la route de Frères, Pétion-ville.
Créée en avril 2010 sous le nom de Parti louverturien, la Force louverturienne réformiste veut offrir une alternance démocratique et répondre aux attentes de la société suivant sa devise « la force dans l’union ».
Concernant la prolifération des partis politiques en Haïti, le président de cette entité politique, Emmanuel Menard croit que le nombre de parti ne saurait déranger le jeu politique. Car, dit-il, ce sont les partis politiques qui font le jeu démocratique.
« C’est la loi régissant les partis politiques en Haïti qui accuse une grande faiblesse. Au contraire, l’existence des partis politiques témoigne de la vitalité, de la santé démocratique du pays » affirme-t-il.
Par rapport à l’orientation de la Force louverturienne réformiste, le dirigeant laisse entendre que son parti n’a pas de position fixe, mais un «parti des idées pour l’action».
« La Force louverturienne n’est ni à droite, ni à gauche, ni au centre, qui est assez souvent indéfinissable », souligne le docteur Emmanuel Menard.
Cette nouvelle entité politique qui se dit être un parti de la rupture est contre la logique de la table rase.
« Nous ne pouvons pas prendre la rue avec les armes pour résoudre les problèmes. Nous devons opter pour le chambardement institutionnel qui débouchera sur une grande réforme à tous les niveaux de l’État», a-t-il fait remarqué.
Le parti qui se déclare être la « troisième voie » appelle en ce sens ceux qu’il considère comme les « extrémistes » à se ranger du côté de la raison pour élever le débat et proposer ainsi à la nation une alternative viable susceptible de donner espoir à la jeunesse.
Rappelant que les aînés ont déjà tout tenté et que l’on n’est plus en mesure de faire la révolution, la Force louverturienne croit que l’alternative est la réforme à travers le dialogue.
« Il faut la table de la négociation, du dialogue. En ce sens, je propose un sommet national pour la signature d’un vrai pacte entre haïtiennes et haïtiens » déclare le dirigeant politique.
Face à la crise qui est en train de « saper les fondements de la nation », la Force louverturienne estime qu’elle a été mal gérée, toutefois elle garde espoir.
Non partisan du chaos, le parti, à cet effet, n’est ni du côté de la logique extrémiste qui veut tout chambarder ni du côté du pouvoir qui veut dicter sa loi aux autres.
« Le parti Force louverturienne rejette la violence. Et comme le génial Louverture, fin négociateur, il faut tout négocier. Ces pourparlers doivent déboucher sur un New deal pour sauver ce qui peut l’être » avance-t-il.
Et d’ajouter qu’ « il faut faire un autre Camp Gérard ».
À propos du dialogue que souhaite initier le pouvoir en place, le dirigeant déclare qu’ « il faut faire vite et bien. Il faut un dialogue inclusif où tout le monde arrive avec ses idées. L’issue de ce dialogue doit déboucher sur la signature d’un pacte national qui permettra à ce pays de respirer et dira à la jeunesse que des lendemains meilleurs arriveront».
Source : Radio Télé Métropole