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Port-au-Prince, une capitale assiégée par des gangs

Port-au-Prince, une capitale assiégée par des gangs
Photo : Richard Pierrin
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Port-au-Prince est sous l’emprise des gangs armés, qui imposent leur loi sur plusieurs quartiers stratégiques

Port-au-Prince est en proie à une violence incontrôlable, alors que les gangs armés ont investi plusieurs zones stratégiques de la capitale haïtienne. Du Champ-de-Mars à l’avenue Christophe, en passant par Nazon, Delmas 30, Delmas 19, une partie de Tabarre et Torcel, ces groupes criminels terrorisent la population. Malgré la présence des forces de l’ordre, les actes de violence, les meurtres et les expulsions forcées ne cessent de s’aggraver. La capitale vit sous une menace constante, où chaque jour apporte son lot de drames humains.

Les promesses des autorités haïtiennes de rétablir l’ordre restent vaines. Alors que les dirigeants annoncent des mesures de sécurité, sur le terrain, la réalité est tout autre : les gangs continuent de se renforcer et d’étendre leur emprise. Les citoyens, désabusés, constatent avec amertume que les discours officiels ne se traduisent pas en actions concrètes. Face à l’inaction de l’État, l’insécurité devient la norme, et la population, abandonnée, tente de survivre comme elle le peut.

Dans les camps de fortune où des milliers de déplacés ont trouvé refuge, la situation est alarmante. À Delmas 33, non loin de l’église Shalom, les conditions de vie sont exécrables. L’accès à l’eau potable est un défi quotidien, et la nourriture se fait rare. Hommes, femmes et enfants vivent dans une détresse indescriptible, exposés à la faim et aux maladies, sans aucune assistance véritable de l’État ou des organismes humanitaires.

Face à cette situation chaotique, la peur et la frustration gagnent du terrain. La population se sent trahie par un gouvernement incapable d’assurer sa sécurité et son bien-être. Les rues de la capitale, autrefois animées, sont aujourd’hui désertées ou sous le contrôle des gangs, qui dictent leurs propres lois. Pour beaucoup, la seule option reste la fuite, contribuant ainsi à une crise humanitaire sans précédent.

Si rien n’est fait rapidement, Port-au-Prince risque de sombrer totalement dans l’anarchie. L’absence de réponse efficace des autorités et l’incapacité des forces de l’ordre à neutraliser les groupes armés mettent en péril l’avenir de toute une nation. Plus que jamais, la capitale haïtienne est à un tournant critique, où l’inaction pourrait sceller définitivement son destin tragique.

Port-au-Prince, une capitale assiégée par des gangs

Photo : Richard Pierrin

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