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Une vague de violence s’abat sur Port-au-Prince, plongeant la population dans la terreur
Depuis plusieurs jours, la capitale haïtienne est le théâtre d’une escalade de violences perpétrées par des gangs armés, mettant en péril la sécurité des habitants et l’autorité de l’État.
Le lundi 24 février 2025, dans la soirée, des gangs lourdement armés ont mené une attaque sanglante dans les quartiers de Tabarre 25 et 27. Selon des témoins, plusieurs personnes ont été tuées ou blessées lors de cette attaque violente. La rédaction de Juno7 a infirmé auprès de ses proches les rumeurs selon lesquelles Smith Petit-Homme, ancien directeur du lycée Anténor Firmin avait été tué dans cette attaque. Il est sain et sauf selon ses proches.
Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 février, le quartier de Delmas 30 a été le théâtre d’une nouvelle attaque. Des individus armés ont pénétré dans la zone, ouvrant le feu sur les habitants et provoquant la mort de plusieurs d’entre eux. Face à cette violence, de nombreux citoyens ont fui la zone, affirmant que Delmas 30 est désormais sous le contrôle des gangs. « Ils ont ouvert le feu. Ils ont tué un de mes voisins. Je me suis enfuie avec mon fils », a déclaré une jeune demoiselle à Juno7 qui s’est réfugiée à Christ-Roi.
La menace des gangs ne se limite pas à Tabarre et Delmas. D’autres quartiers de Port-au-Prince, tels que Fort-National, Nazon, Carrefour-Feuilles, ainsi que des communes périphériques comme Kenscoff et Gressier, sont également, depuis un certain temps, en proie à des actes de violence répétés. Les gangs y multiplient les attaques, défiant ouvertement les forces de l’ordre et semant la terreur parmi la population.
Les habitants de ces zones vivent dans une peur constante. Les tirs nourris et les affrontements des gangs avec les forces de l’ordre sont devenus monnaie courante, perturbant le quotidien et forçant de nombreuses familles à abandonner leurs foyers. Les infrastructures locales, y compris les écoles, les universités et les centres de santé, sont également affectées, limitant l’accès aux services essentiels dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince.
Face à cette situation alarmante, les citoyens et les organisations de la société civile ne cessent de lancer des appels aux autorités haïtiennes afin qu’elles puissent prendre des mesures concrètes pour contrer l’influence grandissante des gangs. La restauration de la sécurité et de l’ordre public est devenue une priorité absolue pour permettre aux habitants de retrouver une vie normale et pour réaffirmer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire.
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