Selon Etzer Émile, il n’y a pas d’économie sans les Micro Petites et Moyennes Entreprises.
Port-au-Prince ,Haïti.- S’il faut croire l’analyse de l’économiste Etzer Émile,l’économie haïtienne va mal. L’une des principales causes, l’absence de politique visant l’encadrement et l’émancipation des Micro Petites et Moyennes Entreprises (MPME).
Pour justifier son analyse, il prend l’exemple de la République Dominicaine dont le modèle de gestion des Micro Petites et Moyennes Entreprises (MPME) s’avère être une politique incluse et protectrice au bénéfice de l’entrepreneuriat local.
« Le ministère de l’Industrie, du Commerce et des Mipymes (MICM) a indiqué que le montant octroyé aux MPME et aux particuliers certifiés de septembre 2012 à mars 2020 était de 210 milliards de pesos soit environ 3.8 milliards de dollars USD, représentant 39,5% du total des contrats dans le système national de passation des marchés.
D’autre part, 50,3% du montant de ces contrats octroyés aux MPME ont été reçus par des entreprises dirigées par des femmes. En effet, le nombre total de prestataires de MPME certifiés et d’individus inscrits au Registre national des fournisseurs (RPE) était de 47 715, ce qui équivaut à 55,5% du total des prestataires enregistrés dans le RPE »,décrit le jeune économiste qui voit dans cette politique une volonté manifeste de renforcer la capacité des MPME en République voisine notamment celles dirigées par des femmes.
Revenant sur le cas d’Haïti, il critique le fait que les MPME n’ont pas accès aux contrats publics contrairement en République Dominicaine où l’Etat octroie des contrats et garantit du même coup la vente des biens et services produits par les Micro Petites et Moyennes Entreprises (MPME). « Une très mauvaise attitude à l’égard de ces entreprises qui sont indispensables au développement économique du pays », conclut Etzer Émile.
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