Pour le premier ministre Joseph Jouthe Haïti n’arrive pas à suivre ses engagements en matière de droits humains.
Port-au-Prince , Haïti .- À l’occasion de la journée internationale des droits humains, le 19 décembre, le premier ministre haïtien Joseph Jouthe dans un message, fort du constat que Haïti n’arrive pas à suivre ses engagements en matière de droits humains, a fait un plaidoyer en faveur d’un pays où règne la justice sociale, où les citoyens peuvent jouir pleinement de leurs droits fondamentaux.
Après avoir retracé l’histoire de la déclaration universelle des droits de l’homme et du rôle joué par Haïti dans la promotion des valeurs universelles et des droits humains, Joseph Jouthe reconnaît que les nombreuses signatures et ratifications de conventions, de pactes, accords internationaux illustrent bien cela. Cependant, il est un fait « historique que les actions n’arrivent pas à suivre ces engagements. Le constat est triste et interpelle », a-t-il indiqué.
» Nous devons prendre le temps de chercher les raisons de cette faillite, sans hypocrisie et sans coup fourré, sans stigmatisation ni recherche de coupables conjoncturels devant servir une cause immédiate. Reconnaissons courageusement que ça ne va pas pour pouvoir prendre le chemin de
l’inscription dans les faits de nos engagements et de travailler résolument au respect et à l’application des prescriptions des droits fondamentaux consacrés d’ailleurs par la constitution de la République », a avancé le PM Jouthe.
Il a dit croire que cela est possible et passe par la construction d’une nation socialement juste, économiquement libre et politiquement indépendante et stable, capable de protéger les valeurs, les traditions, la souveraineté, l’indépendance et la vision nationale.
« En tant que citoyen d’abord et Chef de Gouvernement ensuite, je crois profondément, comme le Président de la République Jovenel MOISE, que le développement du pays passe forcément par l’effort de construire une République qui valorise ses citoyens et les rend aptes à jouir de tous ses droits fondamentaux. Une République qui garantit les droits inaliénables et imprescriptibles à la vie, à la liberté et à la poursuite du bonheur », ajoute t-il.
Toutefois, avant d’y arriver le premier ministre à identifier certains obstacles. « Les défis progressent comme les insatisfactions. Et la présente conjoncture en appelle à plus de perspicacité pour contrer ceux qui
entretiennent un climat de peur et d’insécurité », a-t-il poursuivi.
« le pays doit faire face à la montée d’un banditisme débridé, alors que la majorité travailleuse peine à subvenir à ses besoins, à assurer son quotidien et celui de ses proches. La tranquillité des rues, la sécurité des enfants et des jeunes dans leurs lieux d’apprentissage, la sérénité des citoyens et citoyennes à vaquer librement reste un souci majeur », déclare le Premier ministre Joseph Jouthe.
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