Pour Pierre Espérance, ce qui s’est passé à Village de Dieu est révoltant. Il dit regretter que les policiers ne soient pas protégés par l’institution policière.
Port-au-Prince , Haïti .- Les réactions pleuvent de partout après l’échec de l’opération policière à Village de Dieu le vendredi 13 mars 2021 soldée par la mort d’au moins 3 agents dont les corps ont été humiliés, déshonorés par des bandits armés. Dans une interview accordée à Juno7, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) a condamné avec véhémence la cruauté des bandits armés tout en présentant ses sympathies aux familles des victimes.
Selon Pierre Espérance, ce qui s’est passé est inacceptable et révoltant. Par ailleurs, il dit regretter que les policiers ne soient pas protégés par la Police Nationale d’Haïti. Pour justifier ses propos, le défenseur de droits humains parle d’une insécurité d’État établit dans le pays par les dirigeants.
Les bandits sont mieux équipés que les policiers. Et là encore, Pierre Espérance a accusé le pouvoir en place qui de son avis, est de connivence avec les bandits. « Ces derniers banalisent la vie des humains au même titre que le régime en place, a-t-il soutenu.
La PNH doit combattre les bandits
Sans passer par quatre chemins, le directeur exécutif du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a appelé les policiers à trouver un moyen pour combattre les hommes armés qui tuent, violent, kidnappent des êtres humains.
Toutefois, il dit constater des échecs récurrents dans les opérations menées par la Police à Village de Dieu depuis décembre de l’année dernière. En ce sens, Pierre Espérance dénonce le manque de planification de ces opérations tout en dénonçant des policiers qui servent d’antenne aux bandits à chaque opération.
Nenel Cassy solidaire des policiers
Des hommes politiques ont eux aussi exprimé leurs sympathies à l’endroit des policiers qui sont souvent la cible de bandits armés, qui sont souvent victimes de mauvais traitements en dépit de leurs efforts pour protéger et servir la population. Parmi ces leaders politiques, on peut citer Nenel Cassy, ancien sénateur des Nippes et opposant farouche au pouvoir en place.
« Jodia anko polis nou an pran yon kou brital nou kondane ak tout fos zak babari bandi fe sou polisye yo
Pouki se yo
Lanmo se yo
Prizon se yo
Move lavi se yo
Fòk sa sispann yo dwe libere tout polisye inosan ki femen nan prizon
Kondoleyans pou fanmi Polisye yo prizon pou bandi yo. », lit-on dans un tweet de Nenel Cassy.