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Préoccupé par la crise haïtienne, le FMI invite les acteurs à un dialogue national afin de s’attaquer aux problèmes du pays

*Le FMI appelle les pays d’Amérique latine et des Caraïbes à axer leurs réformes sur la croissance* *Le Fonds monétaire international encourage des politiques économiques pour dynamiser l’économie régionale face aux défis actuels.* Le Fonds monétaire international (FMI) a exhorté, ce vendredi 25 octobre, les gouvernements d’Amérique latine et des Caraïbes (ALC) à intensifier leurs politiques économiques pour stimuler la croissance. Selon le FMI, le programme de réformes de la région est actuellement limité, alors que l’activité économique devrait ralentir dans les principales économies. Dans ses Perspectives économiques régionales, le FMI anticipe une croissance de 2,5 % pour la région l’année prochaine, contre 2,1 % cette année. Cependant, le groupe LA7, comprenant le Brésil, le Chili, la Colombie, le Mexique, le Paraguay, le Pérou et l’Uruguay, devrait voir son taux de croissance ralentir à 2,0 % en 2024, contre 2,4 % cette année. Rodrigo Valdes, directeur du Département de l’hémisphère occidental du FMI, a déclaré lors d’une conférence de presse que l’urgence de renforcer les réformes s’applique à presque toutes les économies de la région. Face à la décélération de l’activité économique et aux défis fiscaux et sociaux, les gouvernements sont encouragés à prioriser des réformes visant à stimuler la productivité et les investissements. Concernant les effets d’une éventuelle guerre tarifaire, en fonction du résultat de l’élection présidentielle américaine, Valdes a souligné que le commerce ouvert est bénéfique pour la région. Selon lui, certains pays pourraient tirer parti de la fragmentation commerciale, tandis que d’autres pourraient en subir les effets. Le FMI prévoit que la croissance annuelle de la région ALC, à l’exclusion de l’Argentine et du Venezuela, restera autour de 2,5 % au cours des cinq prochaines années, un taux proche de la moyenne historique. Cette stagnation s’explique par des défis persistants, tels que le faible niveau des investissements, la faible productivité et les évolutions démographiques.
Alors qu’il a achevé les consultations de 2019 au titre de l’article IV avec Haïti ce 24 janvier 2020, le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a présenté une évaluation de la situation d’Haïti. Il en profite pour appeler les Haïtiens à un dialogue national afin de sortir le pays de la crise.

Face à la crise sociale, économique et politique qui secoue le pays depuis plusieurs mois, le conseil d’administration du FMI se dit préoccupé. Il estime qu’il est « urgent de rétablir la stabilité politique et macroéconomique, de s’attaquer à la pauvreté et aux inégalités et la corruption ».

C’est pourquoi il appelle « toutes les parties prenantes à chercher à établir un large dialogue national afin de s’attaquer aux problèmes gigantesques du pays et de réaliser le potentiel d’une croissance bien plus vigoureuse et plus inclusive ».

Par ailleurs, le Conseil encourage le gouvernement haïtien « à continuer de coopérer étroitement avec les donateurs et le FMI, notamment par le biais de l’assistance technique »

Autre fait abordé est la corruption. Le conseil rappelle « qu’il est urgent de mettre à jour les priorités de la lutte contre la corruption, notamment en établissant le comité directeur envisagé dans la stratégie de 2009. Il fait également ressortir la nécessité d’ «appliquer le système de déclaration du patrimoine et de mener des audits réguliers des entreprises et autres entités publiques ».

Concernant le taux de change, il est conseillé aux autorités à le laisser s’ajuster de manière ordonnée. Le conseil recommande d’établir un objectif monétaire quantitatif et encourage les autorités monétaires à faire avancer les autres réformes institutionnelles. Sur ce point, il salue les efforts déployés par la Banque de la République d’Haïti (BRH) pour continuer de développer l’intermédiation et l’inclusion financières, notamment au moyen des fintech.

La réforme du secteur de l’énergie est également cruciale, selon le Conseil. Une telle initiative assurera la viabilité des finances publiques et accélérera la croissance.

Dans la même veine, il invite les autorités à réformer la gestion et la performance de l’Électricité d’Haïti, à collaborer avec les parties prenantes pour réduire les coûts de l’électricité, à améliorer la fiabilité et l’efficience de l’approvisionnement en énergie et à réduire la charge budgétaire qui s’y rapporte.

Simplifier les réglementations, éliminer les goulets d’étranglement dans les infrastructures, renforcer les droits de propriété et améliorer la gouvernance, sont d’autres points sur lesquels l’État haïtien doit opérer des réformes structurelles plus générales s’il veut améliorer la compétitivité de l’économie.

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