La présidente du Conseil de sécurité de l’ONU « vivement préoccupée par les crises prolongées que traverse; Haïti. »
La présidente du Conseil de sécurité de l’ONU, l’américaine Linda Thomas-Greenfield, dans une déclaration, publiée ce mercredi 24 mars, a fait savoir que le Conseil est « vivement préoccupé par les crises prolongées que traverse Haïti sur les plans politique, constitutionnel et humanitaire et sécuritaire et souligne que c’est au Gouvernement haïtien qu’il incombe au premier chef de s’attaquer aux facteurs d’instabilité sous-jacents.
Sécurité
Le Conseil de sécurité de l’ONU affirme « vigoureusement que les autorités haïtiennes doivent apporter d’urgence une réponse coordonnée pour montrer qu’elles sont déterminées à remédier à la détérioration des conditions de sécurité dans le pays, notamment aux activités illicites des bandes armées et à l’augmentation des enlèvements, des homicides et des viols ». Il est aussi demandé que « les autorités dotent la Police nationale d’Haïti de ressources adéquates, adoptent une stratégie pérenne et viable propre à éliminer les causes profondes de la violence en bande organisée et prennent des mesures concrètes pour lutter contre la violence persistante » des gangs armés.
Les élections
« Le Conseil rappelle que la volonté démocratique du peuple haïtien doit être respectée et souligne que des questions essentielles de sécurité, de transparence et de logistique doivent être réglées dans la perspective des processus électoraux à venir. Il réaffirme qu’il faut organiser de toute urgence les élections législatives libres, justes, transparentes et crédibles attendues depuis octobre 2019. Il demande instamment que soient menés tous les préparatifs nécessaires à la tenue d’une élection présidentielle libre, juste, transparente et crédible en 2021 », lit-on dans cette déclaration.
La nouvelle ambassadrice des États-Unis à l’ONU, parlant au nom du conseil, a « exhorté tous les acteurs politiques du pays à mettre leurs divergences de côté dans l’intérêt du peuple haïtien, à collaborer de manière constructive afin que les élections puissent être organisées et à faire en sorte que celles-ci se déroulent dans un climat apaisé, et demande à la communauté internationale de soutenir Haïti à cet égard. »
La justice
Dans cette déclaration le Conseil de sécurité a souligné « toute l’importance que revêtent l’indépendance de la justice », et la nécessité de « renforcer l’état de droit ». Il exhorte le « Gouvernement haïtien à intensifier ses efforts de lutte contre la corruption » et à veiller à ce que « ceux qui les mènent rendent compte de leur action et le fassent en toute transparence. »
Violation de droits humains
Le Conseil dit prendre note avec préoccupation des violations des droits humains internationaux et atteintes à ces droits, notamment des cas présumés d’emploi de la force létale contre des manifestants, ainsi que des arrestations et détentions arbitraires qui auraient cours dans le pays. Il demande au Gouvernement haïtien de respecter la liberté d’expression et la liberté d’association, et à l’Inspecteur général de la Police nationale d’Haïti de mener une enquête approfondie sur les faits signalés.
« Il faut d’urgence que les auteurs de violations des droits humains et d’atteintes à ces droits répondent de leurs actes et demande au Gouvernement haïtien de prendre immédiatement des mesures pour mettre fin à leur impunité, en particulier en ce qui concerne les affaires emblématiques dont il est question dans le plus récent rapport du Secrétaire général, dont celles de Grand Ravine (2017), La Saline (2018) et Bel-Air (2019), ainsi que l’assassinat du bâtonnier de l’ordre des avocats de Port-au-Prince, M. Dorval (2020) », a indiqué le Conseil de sécurité.
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