Ensemble Contre la Corruption dénonce un contrat d’acquisition de matériels médicaux signé par l’administration Moïse/Jouthe.
La période d’urgence imposée par la pandémie de Coronavirus ne devrait pas être une opportunité pour le pouvoir en place de nager dans la corruption. C’est en tout cas la position de la structure dénommée Ensemble Contre la Corruption, regroupant plusieurs organismes de défense de Droits Humains.
Dans une note acheminée à notre rédaction, ECC décortique un contrat de 18 millions de dollars que l’administration Moïse/Jouthe aurait signé avec la firme PREBEL-RISH HAÏTI S.A pour l’acquisition de matériels sanitaires en Chine.
À travers son enquête, Ensemble Contre la Corruption affirme avoir obtenu la certitude que le dit contrat n’a pas reçu l’autorisation de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif, ni l’aval de la Commission Nationale de Marchés Publics contrairement à la garantie que le Premier ministre Joseph Jouthe aurait donnée.
C’est la première grande opération de corruption montée par l’actuel gouvernement, martèle l’ECC dans ce document. Pour étayer sa position, elle se réfère aux prescrits de l’article 2.2.4 de l’arrêté du 4 novembre 2009 sur les procédures exceptionnelles de passation de marchés publics et de la loi du 12 mars 2014 portant prévention et répression contre la corruption.
En conclusion, ECC exige que la lumière soit faite sur ce dossier tout en appelant la population à se mobiliser en vue de contraindre l’administration Moïse/Jouthe à respecter les principes régissant la matière en vue d’éviter que les maigres ressources du pays ne servent à enrichir des particuliers.
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